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A Béziers, depuis 1879, le Château de la Gayonne illumine La Devèze…

Les habitants et usagers de La Devèze peuvent se réjouir. Il existe deux joyaux du patrimoine dans ce quartier prisé de Béziers qui témoignent de l’âge d’or de la viticulture dans le Biterrois : deux châteaux dits « pinardiers » et leurs magnifiques parcs, celui de La Devèze (rue Monte-Cassino) et celui de la Gayonne. (en bordure d’une zone industrielle Capiscol).

Le Lycée de Musique de la Ville, aujourd’hui propriété de la Ville, vit depuis 1974, s’étendant progressivement à la danse et au théâtre avec l’arrivée de l’Agglo Béziers Méditerranée qui en reprend la direction depuis le début des années 2000.

Son histoire commence en 1874, bien qu’elle remonte au Moyen Âge puisqu’elle a été construite dans la petite ville de Saint-Jean d’Aureilhan en 1874.

Une bourgeoisie enrichie par la vigne

Il appartient à ce flux de châteaux dits « pinardiers » construits à partir de la seconde moitié du XIX siècle par la bourgeoisie béziersienne, propriétaires terriens, et qui s’est enrichi grâce à la monoculture de la vigne, qui a construit des résidences secondaires dans lesquelles le nord. , à l’époque, loin de la ville.

C’est au cours de la première moitié du XIXe siècle que les frères Genson, marchands, héritiers d’une famille de drapiers de Mirepoix, dans le Tarn, se regroupent et s’enrichissent dans le commerce. L’un des deux, Jean-Félix-Raymond, achète le domaine agricole de Gayonne en 1845. Ce dernier, Bernard-Frédéric, possède déjà Viguier (Mazerac), le domaine attenant.

Les deux frères agrandissent leurs propriétés et la plupart des terres sont plantées de vignes. Jean-Félix-Raymond décède en 1861, laissant le domaine à sa fille unique, Albertine. Qui est adoptée par son oncle. En 1874, elle épouse Louis-Eugène Farret d’Astiès. Au décès de son oncle, elle sera l’unique propriétaire des deux domaines.

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Résidence de campagne

C’est alors qu’Albertine et son mari, qui habitaient une grande maison au centre de Béziers, décidèrent de construire leur « château », leur pays de résidence.

Le couple s’appelait Léopold Gentil, architecte en chef du département du Gers. Celui-ci sélectionne le genre « chalet … avec un peu de silhouette » Un commentaire qu’il a fait dans une lettre qu’il a envoyée au couple. Le belvédère nous semble ressembler à la splendeur d’une église néo-romaine, l’usage de la brique et de la pierre, inspiration dans le style néobyzantin…

Bref, comme à l’accoutumée à l’époque, l’architecte emprunte à divers styles du passé. Le site fut achevé en 1879. Le château possède un parc paysager et des dépendances. Le Château de la Gayonne restera dans la famille de Farret d’Astiès jusqu’à ce que la Ville et les pouvoirs publics créent la ZUP de La Devèze.

La Sebli (Aujourd’hui Viaterra), entreprise d’équipement de Béziers et de son littoral, se rend à la Ville en 1974.

Chronologie

14ème siècle : Saint-Jean d’Aureilhan, petite ville accueillant majoritairement des Hispaniques (population fuyant les musulmans d’Espagne), avec son habitat rural, son église, puis second lieu au XIIe siècle, est devenue de petites exploitations au XIVe siècle.

Fin du XVIe siècle : Jean Gayon, commis, acquiert un terrain sur le site, construit une petite exploitation et lui donne son nom. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, différents propriétaires se sont succédé.

1874 : Albertine Genson épouse Louis-Eugène Farret d’Astiès. Trois ans plus tard, à la mort de son oncle Bernard-Frédéric Genson, qui l’a élevée, elle hérite de deux domaines contigus – Gayonne et Mazerac, qu’elle réunit en un seul. Le couple, qui habite la maison particulière de la rue Montmorency à Béziers, décide de construire sa résidence secondaire : le château. Il fit appel à Léopold Gentil, architecte en chef du département du Gers.

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1960-1974 : Les communes de Béziers et les pouvoirs publics mettent en œuvre d’importants aménagements urbains sur le territoire, dont une zone industrielle (Capiscol) et une Zone à urbaniser en priorité (ZUP). Le nouveau quartier prend le nom de La Devèze, du nom de l’autre château, lui aussi bâti sur les terres de Saint-Jean d’Aureilhan. En 1974, la Ville rachète le Château de la Gayonne à la famille Farret d’Astiès.

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