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Zones à faibles émissions : les craintes des professionnels de l’auto et du bâtiment qui doivent changer leurs habitudes

La mise en place de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules polluants sur leur territoire n’interviendra qu’en 2025 à Perpignan. Déjà les acteurs locaux se mobilisent pour accompagner au changement les entreprises et leurs salariés.

Selon Santé publique France, le trafic routier est responsable des émissions d’oxydes d’azote et de particules fines qui ont induit près de 40 000 décès. Pour lutter contre la pollution atmosphérique, la loi d’orientation des mobilités a créé les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules les plus polluants sur leur territoire.

Si ZFE-m ont déjà été mis en place à Lyon, Grenoble et Paris, en Occitanie Toulouse Métropole et Montpellier-Méditerranée Métropole s’y attellent et activent les vignettes Crit’Air. D’ici 2025, quarante-cinq ZFE-m supplémentaires seront créées dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants, dont Perpignan.

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ZFE-m et mobiles

Ces ZFE-m instaurent une interdiction d’accès, le cas échéant sur des plages horaires définies, pour certaines catégories de véhicules (deux-roues motorisés, voitures, utilitaires, bus, camions et poids lourds) qui ne répondent pas à certaines normes d ‘émissions.

Cette nouvelle règle va impacter les entreprises comme leurs salariés. « Nous sommes préoccupés par le ZFE-m au 2025explique Frédéric Guillaumon, adjoint au maire en charge des mobilités de la Ville de Perpignan. La mise en place des ZFE-m a un impact sur la question des mobilités. Si vous êtes un bus Sankeo roulent au naturel, nous avons 80 installateurs nés sur le duo et nous sommes incités à recruter des concessionnaires de parking au milieu de nulle part. Près du pont Joffre, il est prévu un parking de 400 à 550 places avec une navette pour limiter la pollution sans compromettre le commerce de centre-ville. Nous avons tous aussi des installateurs de caisses consignataires à vendre ».

La CCI des Pyrénées-Orientales se prépare aussi à l’action. »Nous allons suivre et nous caler sur les actions des CCI de l’Hérault et de la Haute-Garonne : annulées, aides complémentaires … « , lauréat Laurent Gauze, président de la CCI des Pyrénées-Orientales.

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Constructeurs et formation pas prêts

Au cœur des enjeux, Robert Bassols, président de la Chambre de métiers des Pyrénées-Orientales et président national de la fédération nationale des artisans de l’automobile se dit »favorable sur le fonds des ZFE-m mais pas sur la forme. Le calendrier est trop court car même les constructeurs de véhicules – Renault, Stellantis, Volvo, Truck -ne sont pas prêts. De cette façon, les volumes des agglomérations et des métropoles sont plus sommets que le sommet dans chacun d’eux et les prescriptions lues. La FNA se mobilise sur les dérogations à motifs légitimes – dépannage véhicules, ambulances, livraison utilitaires… -. On sait déjà qu’un véhicule sur deux ne pourra être remplacé en raison du coût dans une période où les trésoreries des entreprises sont impactées par le Covid, la guerre en Ukraine, la hausse des prix des matériaux et de l’énergie « .

Président du CMA 66 ajoute « nous ne sommes pas prêts au niveau de la formation. Au loyer nous nous sommes tous rencontrés sur place une formation en électricité issue du bâtiment. Et nous avons eu récemment la visite d’un constructeur qui pourrait investir au CFA de Rivesaltes pour développer des formations pour véhicules électriques et hybrides. Nous allons devoir faire évaluer le CFA ».

Le bâtiment demande un moratoire

Profitant des élections législatives, la fédération du bâtiment interpelle les candidats avec son livre bleu. « Le bâtiment demande un moratoire pour l’instauration des ZFE-m jusqu’au 31 décembre 2026 (au lieu de 2024) dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. TVA déductible à l’achat pour véhicules immatriculés dans la catégorie VP et dérivés (véhicules de tourisme) utilisant une énergie propreprécise Xavier Levy, président de la fédération du bâtiment de l’Aude. L’insuffisance des bornes de recharge électrique, l’absence (ou l’indisponibilité) sur le marché de véhicules électriques ainsi que leur coût rendu impossible pour les entreprises de se plier aux textes. Pour faire face à ce défi, des mesures d’aides aux entreprises s’avèrent nécessaires ».

La solution est une solution transitoire

D’ores et déjà des professionnels du transport, tel que le groupe Jacky Perrenot, présent à Narbonne, renforce son parc de camions électriques (plus de 600 véhicules à énergies alternatives sur un total de 5 800). Elimination des cames correspondant aux batteries de traction 600 V pour alumenter groupe froid et de panneaux photovoltaïques pour hayon élévateur.

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Au-delà des véhicules électriques, il existe d’autres solutions comme l’hydrogène en cours de développement depuis le port de Port-la-Nouvelle ou encore le retrofit. Remedy, le groupe Rev Mobilities, la société pionnière de la solution, une solution qui permet le remplacement d’un moteur thermique par un moteur électrique, était présent à Narbonne. « Nous visitons les agglomérations afin de présenter l’intérêt du retrofit pour répondre à l’enjeu de la décarbonation des véhicules légers comme des poids lourds. L’objectif est aussi d’identifier les lieux d’implantation de sites pour développer cette activité. Il y en aura un en Occitanie d’ici 2023-2024″assure David Rauscent de Rev Mobilities.

Cette solution de donner une seconde vie aux véhicules dans le cadre d’une économie circulaire est bonne, elle ne résout pas la question du calendrier, des aides potentielles et des dérogations.

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