XIII Coupe du monde « Comes home » en 2025. Mais les fins historiques de la XIII en sortiront-elles gagnantes ? Les petites villes de l’Aude ont été bloquées par le ticket d’entrée réputé « énorme ». Narbonne s’est positionnée en misant sur des prix plus bas. Mais aussi un Parc des Sports complet.
« Il était temps qu’il revienne vers nous » Le Premier ministre Jean Castex a expliqué ce mardi 11 janvier l’annonce de l’organisation en 2025 du 17e Coupe du monde dans 40 villes françaises, deux ans après la XVe Coupe du monde. Il couvrira 16 pays et réunira quatre compétitions à la fois : hommes, femmes, athlètes en fauteuil roulant et jeunes, représentant 128 jeux répartis sur le territoire national.
800 000 euros à payer
Narbonne, première ville de la division, s’est imposée en accueillant des tournois et en formant des équipes. L’infrastructure est là : le Parc des Sports et de l’Amitié, qui accueillait autrefois les Jeux Méditerranéens, puis le Top 14. Il compte 10 000 places. Le stade est « aussi bonne réputation au XIII » selon l’assistant sportif Jacques Pairo qui rappelle les 10.000 places occupées en juin 2017 pour la finale du championnat de France élite Lézignan-Limoux. « Ce jour-là, la matinée était centrée sur les finales jeunes et il y avait une super ambiance ». La Fédération XIII est venue visiter les deux hôtels les plus susceptibles d’être sélectionnés, et a déjà constaté la situation géographique avantageuse entre les territoires XIII tels que PO, Aude, Provence. Narbonne (53 000 habitants) veut capitaliser sur son image de ville de haut niveau sportive et à impact médiatique et économique. Jean Castex a déjà indiqué qu’il souhaitait voir des prix attractifs, « pour que les collectivités proches des villes organisées puissent assister facilement, quel que soit leur niveau de ressources, aux événements ».
Une visioconférence en novembre réunissant collectivités, clubs et fédérations réunirait les petites communes de 10 000 habitants souhaitant postuler… « Certains étaient très réservés après avoir entendu le prix relativement élevé du billet d’entrée » reconnaît les élus Narbonnais, qui considèrent néanmoins « c’était juste la première approche » il est susceptible d’émerger. Nous en apprenons davantage sur ce qui est exigé à Carcassonne. La Cité de Carcassonne s’est également assise à la rentrée de septembre pour accueillir le camp de base de l’équipe internationale, sans « avoir des détails sur le type de personnel, homme, femme, chaise, et aucun détail sur les émissions télévisées ». Programme régulier du Tour de France, 3e plus grand événement télévisuel au monde, le « 800 000 euros » avancé à une ville de 46 000 habitants, Carcassonne a fait le calcul rapidement : « Le Tour de France, c’est 200 000 euros, dont 50 000 pour la Ville ». Une réunion avec le directeur du comité d’appel d’offres de la Coupe du monde de rugby en France pourrait négocier un prix inférieur, c’est-à-dire « parce que nous voulons faire partie de ».
« Il y aura une chute »
D’un point de vue sportif, Christian Lapalu, co-président du FC Lézignan, 120 ans d’histoire en 2023, tout en dirigeant l’élite championne de France 1, parle de son « chance extraordinaire » qui donnera « exploration » à l’image des Dragons Catalans et désormais du Toulouse Olympique, seuls clubs professionnels français à dimension internationale, évoluant en Super League britannique. « Je suis allé à la finale des Dragons, j’ai vu que le XIII français bat son plein, c’est comme une Coupe du monde qui peut attirer d’autres jeunes, en donnant une autre image qu’avant, il y aura des retombées, dont vos clubs Audois, nos clubs Audois ! »
Les clubs d’élite audois, Limoux, Lézignan, Carcassonne pourraient profiter du spectacle que la France offrira aux joueurs du monde entier, même des jeunes, et économisera des voyages de recherche et de recrutement dans l’hémisphère sud.
« N’est-ce pas la politique de la terre brûlée »
Elle était une combattante de Luc Lacoste à l’élection présidentielle fédérale. La Carcassonnaise Fabienne Albert, désormais membre du comité directeur de Carcassonne XIII en Elite 1, espère que cette Coupe du monde sera en France, « le sport reprend en difficulté ». « Bien que cela ne soit pas obligatoire, c’est une source de grande fierté d’accueillir cette compétition, surtout si cela nous aide à démarrer. J’espère que nous serons inquiets de l’état de notre rugby, des restrictions du Covid, des spectateurs en baisse, mais aussi des pertes de licenciés dans des clubs fédéraux et nationaux en difficulté, de l’abolition de la Coupe de France… les clubs ont même perdu l’élite 1. politique de l’argile brûlée » Aude est l’inquiétude du Renne, pointant du doigt toute la difficulté du sport entre vie amateur et vie professionnelle qui peine à trouver ses origines et manque de visibilité médiatique (nationale). Le président de la FFR XIII, Luc Lacoste, l’a promis « il se passe beaucoup de choses avant, mais aussi après cette Coupe du monde 2025 ». Jean Castex donne ces « Treizist Friends » pour « faire en sorte que cette Coupe du monde crée de nouvelles carrières, augmente la pratique, apporte une motivation supplémentaire à ceux qui sont déjà impliqués dans la discipline ».