Organisé dans la semaine cadre de l’eau, à Montpellier, ce concours a permis à des lycées de présenter des projets originaux et variés.
Proposeur de solutions simples et applicables pour faire des économies. C’est le défi qui était proposé aux lycées du monde entier lors de l’Ideackathon Water4Future. L’une des plus belles initiatives de la « Semaine de l’Eau Europe Méditerranée Afrique », organisée la semaine dernière au Corum de Montpellier par le centre international Unesco ICIREWARD, avec le soutien de l’Université de Montpellier et du CNRS.
La finale de ce concours international mettait en scène huit lycées, chargées de présenter leurs projets, business plan à l’appui, sur le thème « eau et risques » au jury interprété par Erik Orsenna. Les lycéens et étudiants n’ont pas manqué d’imagination tout en s’appuyant le plus souvent sur des dispositifs déjà existants ou en cours d’élaboration.
En enzymes pour détruire les microplastiques dans les océans
Ainsi, les fermes enzymatiques de Chicago pour produire des enzymes capables de détruire les nappes de microplastiques dans les océans ou encore l’utilisation de l’énergie mécanique des aires de jeu, à Berlin, pour aérer les lacs et éviter la prolifération de cyanobactéries, responsables notamment de la mort de chiens.
Seul établissement régional en finale, le lycée nîmois Saint-Vincent-de-Paul a présenté un projet très ancré dans le quotidien et basé sur un constat simple : 20 % de l’eau est gaspillée en France lors de nos usages quotidiens. Poser des capteurs sur tous les points d’eau de la maison, les relier à une appli, peut nous alerter sur notre propre gaspillage. Y compris en faisant clignoter le pommeau de douche lorsque l’on dépasse la quantité moyenne requise.
Des Nîmois coup de cœur du jury
Tous les étudiants en BTS comptabilité gestion, Corentin, Zoé, Manon, Miali, Alban et Paolo ont dû boucler leur projet en moins de trois mois. « De nombreux groupes de la classe travaillent sur divers projets », explique Corentin, et un seul a été retenu pour la représenter ». Et passer avec brio les épreuves de sélection. « En tête de cette saillie qui arbore une belle applet aux permettant de réguler sa consommation électrique. Nous voulions quelque chose qui pouvait toucher le plus de gens. Si un tel produit a vu le jour, je le prendrai sans hésiter. »
« C’est normal de s’investir dans un domaine sur lequel on nous sensibilise de plus en plus », note Alban. C’est finalement le lycée d’Abidjan qui a remporté cette finale avec un projet WAT-AIR, permettant de récupérer les eaux de pluie et les rejets de climatiseurs pour alimenter les WC. Mais le projet nîmois a été choisi comme « coup de cœur » d’Eric Servat, l’hydrologue président du centre Unesco de Montpellier. À l’évidence l’avenir de l’eau et de notre environnement en général est entre les mains de cette génération.