Aller au contenu
Accueil » Actualité » « Un agriculteur, un village » – Rencontre avec la 7e génération du Moulin Saint-Pierre à Millas : « Travailler en famille est une force énorme »

« Un agriculteur, un village » – Rencontre avec la 7e génération du Moulin Saint-Pierre à Millas : « Travailler en famille est une force énorme »

La série « Un agriculteur, un village » dresse les portraits d’éleveurs, viticulteurs, maraîchers, arboriculteurs … Des femmes, des hommes, des familles attachées à leur terre, à leur exploitation, à leur production, à leur village. Ils racontent leur quotidien, leur histoire et celle d’une filière qui a connu de nombreuses (r) évolutions. Aujourd’hui, rencontre avec Manon et Victor Planes, producteurs d’olives et d’amandes à Millas.

A chemin de terre bordé de champs d’oliviers et, au bout, un mas aux volets vert amande. Ici au Moulin Saint-Pierre, la famille Planes travaille avec passion, le regard tourné vers la Méditerranée. Oliviers et amandiers sont plantés à perte de vue sur ce domaine où la 7e génération, avec Manon et Victor, a pris les rênes de l’exploitation, en 2020.

Depuis 20 ans, les oliviers et des amandiers ont remplacé les vignes et les pêchers. « En 2000, face à la concurrence espagnole, nos parents devaient trouver une solution. Ils ont choisi de s’orienter vers une production que l’on pourrait valoriserMan explique. Très vite, ils ont opté pour l’olivier, un arbre qui a toujours existé ici « .

Votre poursuite Victor préférée : « La réintroduction des oliviers, sur 23 hectares, à pris trois ans ». Une longue période, compliquée, que la fratrie vit développée. De l’arrachage des pêchers brûlés dans les champs aux premiers bourgeons prometteurs qui donneront les arbequines et produiront la renommée du Moulin Saint-Pierre.

L’huile d’olive est embouteillée directement dans le moulin.
Clémentz Michel – Clémentz Michel

A lire aussi :
« Un agriculteur, un village » – Rencontre avec Simon Deprade, éleveurs d’agneaux à Thuir : « C’est un métier noble, il faut l’aimer pour le faire »

Victor est le premier à rejoindre l’exploitation familiale, en 2018. Après avoir fait des études de commerce, il se rend compte que ce qu’il veut vraiment, c’est être au milieu des oliviers. « En fait, c’est devenu tout sauf le commerce ! Mes parents ne nous ont jamais obligés à travailler au sein de l’exploitation. Il n’y a eu aucune pression, c’est venu tout naturellement ».

Même chemin pour Manon, l’aînée. Après des études notariales, et l’exercice de la profession durant 5-6 ans, c’est le déclic, la révélation : « Tout, sauf le notariat ». Elle rejoint l’entreprise familiale, en 2020. Le duo fonctionne bien : Victor pour la partie production, Manon pour la vente. Finalement, les mêmes fonctions que leurs parents.

L'huile d'olive est embouteillée directement dans le moulin.

L’huile d’olive est embouteillée directement dans le moulin.
Michel Clément

« Une huile douce et fruitée verte »

Dans les champs, le jeune homme de 28 ans a pris les choses en main. C’est lui qui a choisi de diversifier la production. Avec des amandiers, Lauranne tout d’abord. Cette année 2018, l’usine fait 6 hectares. « Nous avons été les premiers à le faire ici. Comme pour les 40 hectares d’oliviers, nous utilisons une machine à vendanger pour la récolte ».

Puis, avec l’introduction d’une nouvelle variété d’olives ; après l’arbequina la Catalane, une place a été faite à la koroneiki la Grecque. « Elle a des arômes complémentaires à l’arbequina. Notre huile est douce et fruitée vert. Nous sommes connus pour ce côté herbacé. Et même si nous apportons un peu de nouveauté, nous respectons ce qu’on a fait jusque-là ».

L'huile d'olive est embouteillée directement dans le moulin.

L’huile d’olive est embouteillée directement dans le moulin.
Clémentz Michel – Clémentz Michel

Le respect et la famille ont deux lentilles intimes dans le métier et la vision de l’entreprise Manon et Victor. Non seulement le respect de la production, de la terre, mais aussi de ce qui a été fait par les générations qui les ont précédés. « Nous sommes des agriculteurs à 100 %. Les premiers écologistes, c’est nous les agriculteurs : on habite sur place, on fait attention à notre terre et nous fonctionnons sans produits chimiques. Et travailler en famille, c’est une force énorme. On se comprend et on se complète », concluent-ils complices avec le sourire.

A lire aussi :
« Un agriculteur, un village »: à Ouveillan, le domaine Taillesang récolte le fruit d’un travail de qualité

À lire également  Cinéma : Capri Hollywood, Campion et Sorrentino - Films gagnants

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *