La cérémonie marquant la victoire sur l’Allemagne nazie s’est déroulée dimanche 8 mai dans le parc Simone-Veil, à Sète. Il fut commercialisé pour la présidence de cette hérésie de 99 ans.
8 mai 2022. Louis Doise se souvient. Devant le monument aux morts du parc Simone-Veil, à Sète, les souvenirs de ce résistant sétois sont bien plus que des mots ou des fleurs déposées avec recueillement. Ses souvenirs sont de chaise et de sang. Louis Doise parle, multiples médailles alignées sur son élégant costume.
« Je suis heureux que les jeunes aient répondu présent à mon appel. C’est magnifique. Je vous remercie »lance-t-il en se tournant vers le conseil municipal junior, présent.
Témoigner, encore et toujours
Après avoir témoigné, Louis Doise s’est levé pour la lecture officielle.
Lui qui fait partie des derniers à pouvoir témoigner, le fait, une fois de plus, avec force et émotion. « Je voudrais aussi que vos enseignants écoutent, qu’ils sachent, que les jeunes de notre époque ont répondu présent. (…) Nous étions les uns déjà au travail, d’autres étudiants. Nous avons pris contact avec les premiers réseaux de la résistance. Plus tard, nous sommes partis au maquis. (…) Après les maquis, la Libération d’une grande partie de la France, nous avons rejoint aux environs de Dijon une armée qui avait débarqué en Méditerranée, et là nous sommes montés au camp de Valdahon en Alsace. Nous avons reçu pendant une quinzaine de jours une instruction qui nous a permis de gagner quelques galons. Certaines provinces françaises n’étaient pas encore libérées et nous nous sommes engagés. Nous sommes du arivés. Rhin . Là, l’hiver 1944-1945 a été atroce. D’ailleurs, le Maréchal de Lattre-de-Tassigny dans son livre « Histoire de la première armée française » a souligné les victimes du froid qui étaient presque aussi nombreuses que celles qui tombaient sous les balles ennemies, d ans ce qui est actuellement une route des vins d’Alsace. Au milieu de ces villages fleuris magnifiques, il y a Sigolsheim, où reposent des milliers de tombes de ceux qui sont morts pendant la campagne d’Alsace. Et puis il y a eu la traversée du Rhin et nous avons eu la joie de connaître la victoire du 8 mai 1945. »
Émotion de toute l’assemblée
Louis Doise, 99 ans, qui vient de rappeler la devise du Maréchal, « Ne pas subir », se lève de son fauteuil roulant. C’est debout qu’il lit « l’ordre du jour n°9 » devant une assemblée pétrifiée d’émotion. Lui qui fait partie de ceux, rares, qui ont, comme le dit le texte, par « vos efforts, votre ferveur, votre héroïsme, rendu à la patrie son rang et sa grandeur. » Lui, qui, 77 ans plus tard, continue de garder « pieusement la mémoire de nos morts ».

Un salut ému du résistant de 99 ans aux jeunes et à l’assistance.
Ce 8 mai 2022, Louis Doise a nommé sa gerbe « Rhin et Danube » à Thomas et Hugo Denaja. Les arrières petits-fils de son ami, le résistant sétois Marc Barrillon, sont allés la déposer devant le monument aux morts. Le souvenir et l’Histoire restent vivants. Merci, Louis Doise.