Deux pêcheurs dialoguent : « Il y a un début de malaïgue, les daurades vont sortir. » Ce phénomène naturel et redouté – à l’été 2018, il avait tué 3 921 tonnes de coquillages- menacerait-il l’étang de Thau ? « Pour l’instant, ça va mais il fait extremement chaud et on a cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. On surveille » répond le premier vice-président du comité régional de conchyliculture de Méditerranée. C’est la conjugaison de fortes chaleurs et de l’absence de vent qui prive d’oxygène le milieu marin et cause le départ de ce qu’on appelle des eaux blanches. Ou, Julien Jamma, ostréiculteur à Bouzigues, s’appuyant sur les prévisions météorologiques, avait de bonnes espérances que le vent se lève dans la nuit de vendredi à samedi. « Samedi matin, il devrait souffler assez fort mais c’est vrai qu’on prie pour ne pas prendre trois semaines de canicule sans vent comme un viticulteur prie pour ne pas avoir la grêle en été. » Saint Eole, soufflez pour nous.