Les deux lauréats ont été récompensés de la prépa Sciences Po mis en place au sein du lycée dans le cadre de la CEP. L’un part à Menton, l’autre à Poitiers.
Grâce à la Convention sur l’éducation prioritaire, le Lycée Jolliot-Curie est généralement obligé de disposer de quelques années d’une année avant l’inscription de sciences Po Paris. Une partie des inscriptions qu’ils donnent aux premières lettres de priorité du cela n’enlève pas la réussite du concours d’entrée auquel un cursus de prépa est proposé au sein du lycée. Deux élèves ont réussi cet implacable examen d’entrée cette année. Maxime Kuschnick et Lalie Delalande ont trois ans de prix et le prix n’est pas le même que les courses d’accompagnement.
Sommaire
« Leur donner de l’ambition »
« Depuis l’an dernier, on accompagne les élèves à partir de la seconde on leur propose – pour simplifier – un atelier de culture générale », expique Jean-Marc Gournier professeur d’Histoire-géographie. Avec son collègue Thibault Rassat, professeur d’économie, il dirige sur trois ans le groupe d’élèves en prépa à Sciences Po. « Cela permet de renforcer leur motivation, de leur donner de l’ambition pour quitter Sète et le Bassin de Thau. Pour certains aller à Montpellier c’est déjà l’aventure … alors à Paris! … »raconte le prof. « S’il n’y avait pas eu cette CEP, je n’aurais pas tenté, raconte Maxime Kuschnick, l’un des lauréats. Je pense que sinon les chances étaient nulles. Le fait qu’il y ait ce quota, sur une intégrité d’intégrer cette école. Dans le magasin classique des lieux où ils sont nés, ils ont donné « .
Déjà tout son plan en tête
Il sort tout juste du grand oral du Bac, Maxime Kuschnick, 18 ans est heureux de pouvoir rejoindre Sciences Po. Dans les derniers mois, ce jeune Poussanais a travaillé d’arrache pied pour réussir le concours d’entrée difficile de cette Grande école en plus de son baccalauréat. « Je suis passionné de politique depuis quelques années déjà. C’est en première que j’ai entendu parler de la CEP et que je l’ai rejoint sans trop d’attentes, mais aujourd’hui j’ai réussi et je compte bien saisir cette opportunité « . Il a déjà tout son plan en tête. « Je vais faire les trois ans sur le campus universitaire Sciences Po de Menton. Ou j’ai choisi la spécialité Méditerranée et Moyen-Orient. Après j’aimerais partir dans un master affaires publiques. Par la suite j’aimerais être collaborateur parlementaire ». Maxime n’a pas froid aux yeux, il a même un plan très local. Pour l’heure le jeune homme travaille avec la mairie de Poussan pour créer un conseil municipal junior il est aussi impliqué dans diverses associations. « En cinquième année il y a un mémoire ou un projet personnel. J’aimerais candidater pour les législatives dans cinq ans sur la 4e circonscription ». Allez chiche !
Les montagnes russes
La seconde lauréate c’est Lalie Delalande, 17 ans, elle aussi vient de passer son grand oral ce lundi 20 juin. Si elle est un peu fatiguée, c’est surtout parce qu’elle cumule déjà deux emplois, de caissière et de serveuse, pour pouvoir financer ses études. « L’annonce ça a été les montagnes russes. J’en ai pleuré, j’étais super contente mais j’ai aussi réalisé que ça y est, c’est la vie d’adulte et qu’il va falloir financer tout ça « , raconte-t-elle d’une voix joyeuse et assurée. Originaire de Villeveyrac et Gigean la jeune femme part sur le campus de Poitiers. Elle vise la spécialité Euro-Latino-Américaine. « Dans l’avenir j’aimerais travailler pour réduire les inégalités en France et dans le monde. C’est grâce à Sciences Po que je pense apprendre comment y arriver mais aussi voir ce qui me plaît réellement ». Une belle visée.
« J’ai hate d’y être ! »
Les deux lauriers sont conscients que cela peut être multiplié par les horizons. « Il y aura tellement d’ouverture qu’à la fin on sera peut-être dans autre chose que ce que l’on à prévu à la base », ajoute Maxime. « C’est sûr, avec les expériences et les engagements que l’on pourra prendre les choses vont se préciser »dit Lalie avant d’ajouter : « J’ai hate d’y être ! »