Depuis novembre 2021, 36 agriculteurs du Bassin de Thau ont participé à une expédition portée sur l’environnement.
Séte agglopôle méditerranée a été retenue pour l’expérimentation sur 5 ans de Paiements pour Environnementaux (PSE) auprès des agriculteurs. Sur le socle volcanique, 36 agriculteurs ont été sélectionnés pour leur situation géographique. « Sur a priori le bassin versant du Pallas, car c’est un ruisseau qui est classé rouge par rapport au risque de pollution, notamment par rapport à l’étang de Thau car c’est un des plus gros ruisseaux qui alimentent le bassin. Et l’autre zone, c’est la zone de la nappe astienne, pour la protection de la nappe phréatique », précise Michel Garcia, vice-président délégué à l’agriculture de la SAM. Le projet, financé par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, vise à accompagner les agriculteurs à la fois financièrement et techniquement, pour développer des pratiques favorisant la préservation de la qualité de l’eau et de la biodiversité.
L’implication de la biodiversité
Si cette première année permet de dresser le bilan auprès des exploitations agricoles, les quatre autres années seront quant à elles consacrées à évaluer l’évolution des pratiques agricoles. « Aujourd’hui, il y a un gros travail qui est fait par rapport à la qualité de l’eau, sur la zone du Pallas et de la nappe préatique. Le travail qu’il reste à faire, c’est sur les infrastructures agroécologiques pour essayer d’avoir le plus de biodiversité possible sur le Bassin. Ça peut-être un tas de pierre pour favoriser le lézard ocellé ou toutes autres sortes de reptiles, ou encore un arbre isolé ou une haie pour favoriser les oiseaux « , détaille-t-il. Il existe des modifications visuelles qui développent la biodiversité, mais dont elles ont besoin pour développer un rôle phytoépuratoire pour le parcours.
Mutualiser les moyens
En plus d’un financement à hauteur de plus d’un million d’euros (voir encadré), l’expérimentation comprend également des formations auprès des agriculteurs pour les aider à se tourner vers d’autres pratiques.« L’objectif est d’utiliser moins de produits phyto et de mettre en place des agrosystèmes plus écologiques. Mais tout en maintenant l’objectif de productions et l’aspect agricole qui est vraiment au cœur de notre métier. Car on n’est pas là pour transformer non plus notre exploitation. C’est plutôt d’utiliser notre espace agricole pour qu’il corresponde à un modèle plus environnemental. Donc là par exemple on va implanter un nouveau milieu parmi nos vignes, avec la plantation d’un verger « explicite Magalie Dardé du Domaine Les Yeuses à Mèze, qui participe au projet.
Une finance de plus d’un million d’euros
Le développement de cette expédition sera de 1 131 200 €, dont 1 169 500 € pour la destination des agriculteurs participants à l’échéance. L’autre partie étant attribuée au pilotage, à l’animation et à la communication autour du projet. « Lors des suivis, nous allons évaluer les bonnes pratiques et les améliorations. Par exemple, pour l’usage du glyphosate, si lors de la 1ère année, un agriculteur utilise 1,5 litre par hectare par an, et que l’année suivante , il n’en utilise plus qu’un litre, il percevra une rémunération pour le demi-litre non utilisé »précise Michel Garcia.
Les formations confuses sont utilisées par les agriculteurs pour utiliser davantage les langues anglaises afin de favoriser l’économie circulante. « Puis nous réfléchissons à la mise en place d’une coopérative d’utilisation de matériels. Car les Interceps sont notamment des machines déboursées. Elles permettent d’éviter de désherber. Mais généralement, les agriculteurs les utilisent que 4 jours par an. En mutualisant les matériaux, cela serait plus louable pour eux »précise Michel Garcia.
Pour cette expiration, l’élu espère un effet boule de neige auprès des autres agriculteurs. « On veut montrer que ces objectifs, en plus d’être ambitieux, sont avant tout atteignables. Et peut-être que cela permettra de déterminer la politique agricole de demain »prévoir-il.