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Sète : Atmo Occitanie ou les enjeux de la qualité de l’air et de sa surveillance

L’association travaille avec les acteurs économiques locaux.

Mercredi 21 septembre, en début d’après-midi, Atmo Occitanie (1) organisait, à la Maison régionale de la Mer de Sète, une conférence de presse. En présence de représentants de nombreux acteurs économiques locaux (2), la présidente d’Atmo, Agnès Langevine, a défini en préambule les enjeux de la qualité de l’air dans la zone « Sète-Thau-Frontignan ». « La pollution atmosphérique est la troisième cause de décès en France, avec 40 000 décès par an », affirmait ce dernier.

Le contexte du bassin de Thau

Le président a ensuite dessiné le périmètre d’action de la structure de surveillance qu’elle dirige. Une entité » chargée, en partenariat avec Sète agglopôle Méditerranée (Sam), d’évaluer les différentes sources de pollution atmosphérique et de prévoir l’évolution de la qualité de l’air dans le bassin de Thau, à travers cinq axes stratégiques.

La nature des polluants surveillés

Sous la surveillance d’Atmo Occitanie les éléments polluants détectés sur le territoire de Thau sont répartis en deux catégories :

Réglementation des polluantss : PM10 : particules en suspension inférieures à 10 micromètres (0,01 millimètre) ; PM2.5 (inf. à 2,5 micromètres) ; NO2 (dioxyde d’azote) ; O3 (ozone) et Métaux (plomb, arsenic…)

Polluants non réglementés : PM10 : particules en suspension inférieures à 1 micromètre (0,001 millimètre) ; PUF : particules inférieures à 0,1 micromètre ; PSD (poussières sédimentables) ; COV composés organiques volatils; H2S (soufre d’hydrogène et les odeurs ressenties par la population.

Le premier à être retenu concernait les locataires et aboutissants d’une surveillance adaptante. Le responsable d’Atmo Occitanie s’est employé à définir le contexte du bassin de Thau, en termes de surveillance de la qualité de l’air. « C’est un territoire qui mêle des activités industrielles, portaires et touristiques. Toutes peuvent avoir un impact sur la qualité de l’air et générer des nuisances olfactives », a expliqué Agnès Langevine.

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Pour en mesurer les effets induits, Atmo Occitanie s’apui sur un réseau de stations de mesure de concentration des différences de polluants présents dans l’air (lire enfraud). Cela permet un inventaire précis des différentes sources de pollution (Industrie, agriculture, transports, chauffage…). Et ensuite à la lecture et l’analyse des résultats, d’évaluer et de prévoir les variations de la qualité de l’air. Pour illustrer son propos, la responsable prend pour exemple « le travail réalisé avec Port de Sète Sud de France ». « Nous travaillons avec eux pour évaluer l’impact de l’activité portuaire et celui attendu à l’aune des projets de développement à venir ».

De 10 000 à 40 000 remorques par an

Ce que confirme Olivier Carmes, directeur du port de commerce de Sète. « Nous avions déjà fait une étude assez lourde de la qualité de l’air en 2019, pour faire un état des lieux. Le fait de conventionner avec Atmo Occitanie, en 2020, nous a permis de rerentrer dans un standard d’analyse intéressant. C’est un outil qui fait évalué dans l’analyse de la situation élargie à tous les opérateurs de l’activité porte. Cela nous permet également d’être plus efficace dans la discussion, avant la mise en place d’actions correctives concernant la qualité de l’air », déclarait ce dernier. Puis de prendre pour exemple « quelques démarches intéressantes » comme « le branchement électrique des navires à quai ou la montée en puissance de l’intermodalité ». Avec trois connexions ferroviaires Sète-Calais par semaine et cinq vers paris dès le mois de novembre, Olivier Carmes explique que l’on passe ainsi « de 10 000 à 40 000 remorques par an. Autant de camions qui ne prendront pas la route ».

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Après s’être entretenue de manière similaire avec les autres acteurs économiques locaux, Agnès Langevine a promis « les premiers résultats en fin d’année ». Elle a ensuite lancé « un appel aux nez, pour dresser un inventaire des nuisances olfactives sur le territoire de Thau »(3).

(1) Association loi de 1901. Gouvernance : État, collectivités locales, acteurs économiques et membres de l’asso. Financement : État 44%, acteurs économiques 34%, collectivités 20%, office de la biodiversité 2%.

(2) Port de Sète Sud de France, Agglo de Sète, Hexis, SOCRI (carrière de Poussan) et le pétrolier Esso SAF, concernant le site de la Mobile de Frontignan.

(3) https://tinyurl.com/mr47nx65

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