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RE 2020 en débat au Lab Immo : l’acte de bâtir régional prêt à relever le défi

La nouvelle réglementation environnementale, applicable depuis le 1er janvier, met l’accent sur le confort d’été, les matériaux biosourcés et la diminution de la consommation d’énergie. A redou, a suite de la hausse des prix des logements dans le neuf.

« Comment relever le défi de la RE 2020? » Quatre experts ont débattu de ce thème lors du Lab Immo Midi Libre : Céline Torres (Pôle Habitat FFB Occitanie), Thierry Ducros (FFB 34 et Union nationale des métiers du bois), Xavier Bringer (Groupe M&A et ABCD) et Gilles Gayraud (Chambre des notaires de l’Hérault).

La RE 2020 met l’accent sur le confort d’été – surventilation, logements traversants, domotique… -, les matériaux biosourcés, le bilan carbone de l’immeuble et la diminution de la consommation d’énergie. Elle va plus loin que la précédente réglementation, la RT 2012. « Son application sera progressive, avec des points d’étape triennaux, en 2025, 2028… », précise Xavier Bringer. Il ne s’agit pas que d’une nouvelle norme supplémentaire, mais d’une vraie révolution pour l’acte de bâtir. « Désormais, les industriels, entreprises de construction, architectes, promoteurs, aménageurs…, vont devoir dialoguer davantage, pour trouver des solutions constructives, ensemble « , souligne Céline Torres.

Montée en puissance de la filière bois

Parmi ces solutions, une réflexion nécessaire sur la place des parkings souterrains, « dont la construction consomme beaucoup de carbone, autant qu’un logement en superstructure. Comment réduire les parkings, demain, dans les immeubles ? Voilà une question pour les urbanistes », décrypte Xavier Bringer.

La RE 2020 induit la montée en puissance de la filière bois et des matériaux biosourcés, tels que le chanvre, la pierre ou la réutilisation de la laine pour l’isolement. La Région Occitanie porte d’ailleurs un contrat de filière pour l’écoconstruction, dans une logique de circuit court. « La filière bois est en ordre de marche, assure Thierry Ducros, avec, au niveau national, 2 000 entreprises, 27 000 salariés et 200 bureaux d’études spécialisées. » En local, le message a été passé par Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole : « Je suis favorable à une relance des folies architecturales. Un immeuble de grande hauteur à ossature bois à Montpellier rassurerait les utilisateurs et permettrait la promotion des matériaux biosourcés ! » Mais le bois ne sera pas la seule solution. « Les fabricants de béton, de placo et de briques n’ont pas dit leur dernier mot, résume Céline Torres. Les solutions constructives seront mixtes. »

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Gilles Gayraud alerte, de son côté, sur une nouvelle augmentation des prix dans le neuf, du fait de la RE 2020. « Il y a un risque que les logements neufs deviennent moins attractifs pour les investisseurs, en termes de rentabilité. On va se retrouver avec des superficies d’appartement qui se sont données. Autre effet, « les investisse vont se retourner vers l’ancien, dont les prix vont continuer à augmenter », anticipe-t-il.

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