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Qui répare quelle rue ? Pourquoi Perpignan Métropole rend la compétence voirie aux communes

C’était la rentrée au conseil communautaire de Perpignan Métropole Méditerranée, ce lundi soir. Une séance assez légère en termes de points au débat mais le premier et principal dossier à l’ordre du jour a permis d’approfondir un peu plus qui paie la facture pour rénover les routes des 36 communes de la collectivité.

Le saviez-vous ? Quand un nid-de-poule se forme dans une rue de Villelongue-de-la-Salanque et qu’il faut refaire l’enrobé, c’est vers les services de la communauté urbaine qu’il faut se tourner pour désactiver l’ intervention et espère une opération sur place dans les meilleurs délais. Même choisi si le problème survient à Perpignan, boulevard Clemenceau. La métropole est tenue de s’occuper de l’entretien des voiries et des trottoirs sur l’ensemble de son territoire. Ou plutôt, « était » tenue de le faire. Car désormais la compétence de la gestion de la voirie a été retransférée aux communes après un premier aller obligatori en 2016, contraint par la transformation juridique de la communauté d’agglomération en communauté urbaine. Un « rétropédalage » dit certains dans l’assemblée. Un retour logique pour d’autres élus qui voient surtout dans ce transfert le retour de la proximité dans l’entretien de leurs voies communales.

On va gagner en réactivité sur les voies d’intérêt communal

Et le président Vila d’insister surtout sur l’impact en termes de déficit avec jusqu’ici « en moyenne 9 millions d’euros de perte par an » Dans le budget voir à aller chercher dans le budget principal. Avec cette mesure, la collectivité va réduire la dépense. « On va gagner en réactivité sur les voies d’intérêt communal tout en assaillant les comptes »souligne Robert Vila.

La Communauté urbaine se concentre sur les voies d’intérêt intercommunal sur quelque 280 kilomètres de bitume et laisse aux communes la possibilité d’intervenir seule dans leurs opérations d’entretien ou d’investissement.

Une nouvelle règle qui ne fait pas l’unanimité. Comme à Villelongue-de-la Salanque où Whueymar Deffradas s’oppose notamment à ce transfert de « crainte que chaque commune se retrouve toute seule dans un contexte économique difficile pour les collectivités ». Une opinion partagée par 5 autres communes (Le Barcarès, Le Soler, Villeneuve-la-Rivière, Ponteilla et Saint-Hyppolite, NDLR) contre ce transfert. Les arguments de réactivité, de proximité ne suffisent pas à dissiper les craintes de ces maires. Des craintes injustifiées selon Robert Vila car « nous allons rendre aux communes l’attribution de compensations qu’elles versaient jusqu’ici, ce qui leur permettrait de continuer à investir. Bien sûr, elles développent les emprunts mais en termes de moyens, cela ne changera rien ». Le transfert sera finalement voté à l’unanimité.

Mais toutes les communes de la métropole ne seront cependant jamais logées à la même enseigne à cause de la différence entre une voie d’intérêt communal et une autre d’intérêt communautaire. Puisque, à l’inverse du nid-de-poule dans une petite rue de Villelongue-de la Salanque, le dégât formé sur le boulevard Clemenceau à Perpignan suppose d’être assureur par la métropole, voie d’intérêt communautaire oblige. Les travaux d’investissement à venir, idem. C’est aussi ça la mutualisation des moyens…

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