Roger Pla, le patron et fils des fondateurs du Brasilia, une fondation pour s’assurer que les valeurs de ce camping historique de Canet-en-Roussillon perdureront même après son départ.
Ne pas perdre l’âme du Brasilia, ce camping qui fait la réputation de Canet-en-Roussillon où tout l’investissement financier et personnel des fondateurs René et Simone se ressent encore aujourd’hui, voilà toute la motivation de leur fils, Roger Pla. Depuis la dernière décennie de l’année, en 2013, Roger Pla était le patron du camp de camping familial où il demande des fonds de pension. Mais il ne peut se résoudre à céder à ces sirènes.
Dans sa réflexion de passion en douceur, Roger Pla, âgé de 73 ans aujourd’hui, s’est confronté à un premier problème : il n’a pas d’héritier direct, ni de frère ni de sœur. « Un ami notaire m’a expliqué que si je désignais un héritier indirect, 60 % de la cession serait allée aux impôts en raison des droits à la succession. Il n’aurait donc pas eu d’autres choix que de vendre« , Roger explique Pla. Et, à qui ? »Aux fonds de pension qui sont les seuls à avoir les moyens pour investir« , souligne-t-il encore. Le serpent qui se mord la queue.
Un don de 11% du capital social
Le patron du Brasilia ainsi l’idée de créer une fondation qu’il nomme « famille Pla ». Il a fait une donation de 11% de son capital social à ce fonds de dotation, ce qui représente la somme de 150 000 €. Progressivement, la fondation versée par Roger Pla deviendra l’actionnaire majoritaire du Brasilia. Aujourd’hui, cette infrastructure est aussi composée d’un conseil d’administration de neuf membres où siègent notamment l’ancien maire de Canet, Bernard Dupont, Marc Benassis, premier adjoint de la Ville ou encore Edmond Jorda, élu de Perpignan Méditerranée Métropole et président de l’association des maires des Pyrénées-Orientales. « De plus, c’est comme je l’espère, la fondation a un bon développement et que les actions que je souhaite mettre en place sont attendues à bien, j’inscrirais sur mon testament mon désistement de l’entièreté de mes parties sociales au profit de ce fonds de dotation« , précise Roger Pla.
Le patron du Brasilia veut en effet que l’organisme respecte et assure trois missions. S’associer à des comités d’aide à l’enfance pour que les petits les plus défavorisés puissent partir en vacances. Soutenir la Ville de Canet-en-Roussillon dans la préservation du patrimoine de la cité balnéaire. Participe au salut liturgique de la communauté urbaine allant du Bacarès jusqu’à Canet.
Mais, pas de mégarde, ce passage de main en douceur, ne signifie pas que Roger Pla lâche d’ores et déjà les rênes du Brasilia. Celui qui a réussi à faire du Brasilia une référence de l’hôtellerie de plein air en France avoue avoir encore des projets plein la tête. Il réfléchit déjà au Brasilia 2030.