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Présidentielle 2022 – Tournée de L’Indépendant à Cerbère : « On croise beaucoup de jeunes clandestins »

A plusieurs mois de la sélection présidentielle, les Indiens comptent sur la rénovation des citoyens pour différencier les thèmes du camp. Ce vendredi, à Cerbère, immigration et sécurité.

Après avoir serpenté le long de la côte Vermeille, on découvre Cerbère annexé au massif des Albères, avec vue sur la mer Méditerranée. En ce grisâtre vendredi de mars, le village frontalier (1345 habitants) vit au ralenti. Pas beaucoup d’animation, mis à part l’activité des commerces de proximité. L’ancien hôtel Belvédère du Rayon Vert trône comme un vaisseau fantôme pendant que, en dessous, la gare internationale s’agite à intervalles réguliers.

Passages de clandestins sur les chemins de traverse

Trouver trace d’une petite effervescence, être passé en Espagne et se réjouir de la marche de Portbou où se sont retrouvés de nombreux frontaliers. Comme ce couple d’Ariégeois qui possède une maison sur les hauteurs de Cerbère. Au-delà de l’apparent calme du coin, et de l’image de carte postale, il révèle une activité souterraine que tout le monde dans la région connaît bien. Celle des passages de clandestins sur les chemins de traverse. « On possède une petite maison sur les hauteurs de Cerbère, un peu isolé. On y voit de plus en plus cette immigration clandestine. On croise beaucoup de jeunes. Certains parlent français de temps en temps. On leur donne de l’eau, une pomme. » Cependant, cette recrudescence n’est pas sans causer des problèmes. « En octobre dernier, on a été cambriolé. On nous a volé du matériel de bricolage. Et pas loin de chez nous, un casot qui était habité a aussi été victime d’un cambriolage. »

Je trouve qu’en France on accueille plutôt bien les migrants

Avec l’accentuation des contrôles sur l’A9, une nouvelle route de l’immigration, venue du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, s’est ouverte à travers les Albères, notamment par le col des Balistres. Sur le marché de Portbou, quand on évoque le sujet avec les gens du cru, si l’inquiétude est de mise, elle n’empêche pas l’empathie pour ceux qui recherchent une vie meilleure. « Ils ont des problèmes dans leur pays ou ils ne trouvent pas de travail, ou ils fuient la guerre. C’est compréhensible. Et ils viennent ici pour aider leur famille. Ils cherchent une bonne situation. à leur place. Je trouve qu’en France on accueille plutôt bien les migrants. Il y a beaucoup d’associations, des centres d’hébergement.  »

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