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Préserver les espèces marines, le projet primé de la Montpelliéraine Aurore Receveur

Ce mercredi 12 octobre, 35 jeunes chercheuses se sont vues décerner le prix du Jeune talent France 2022 L’Oréal-UNESCO. Parmi elles, Aurore Receveur, chercheuse montpellieraine.

Depuis sa jeunesse, Montpellier se passionne pour le monde marin. « J’ai vécu trois ans à Mayotte et j’ai découvert la plongée sous-marine. À partir de là, j’ai commeinée à m’intéresser à la préservation des espèces marines et la gestion des ressources alimentaires »explique-t-elle.

Après une école d’agroéconomie, elle s’est spécialisée dans la recherche avant de rejoindre en 2021 le Centre de Synthèse et d’Analyse de la Biodiversité (Cesab) à Montpellier, antenne locale de la Fondation pour la Recherche en Biodiversité (FRB). Aujourd’hui, le post-doctorant a reçu le prix du Jeune talent France 2022 L’Oréal-UNESCO à Paris pour ses recherches sur l’évolution des espèces dans les fonds marins de la façade atlantique.

« Je travaille notamment sur les poissons consommés, comme la sole, la morue, le hareng et j’analyse à partir d’une grosse base de données, comment évoluent ces espèces et vers où elles vont. Par exemple, on observéte que si la morue usualmente était présente dans le Sud de la mer du Nord, aujourd’hui, elle suit les courants froids et se retrouve plutôt vers le nord. Or, la mer Méditerranée est un cul-de-sac. Ce qui signifie que les espèces , avec les changements climatiques, ne poignant pas migrer. Elles vont plus tendre à disparaître », détaille la post-doctorante. Avec ces menaces, l’objectif est donc d’identifier les espèces les plus vulnérables afin d’adapter la gestion des ressources marines, notamment en ciblant la pêche et ainsi preserver les espèces menacées de disparaître.

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Seulement 30% des chercheurs sont des femmes

Si ce prix met en lumière le travail de ces chercheuses sur plusieurs volets : environnement, biologie cellulaire, neurosciences ou encore mathématiques appliquées, il est également l’occasion de rappeler la place des femmes dans le monde scientifique, où ces dernières sont encore trop peu représentée. « En France, il y a seulement 28% de chercheuses [contre 33,3 % au niveau mondial, NDLR]. Et plus on monte dans les postes de responsabilité, plus la proportion diminue »se désole la jeune chercheuse.

35 lauréats du prix du jeune Talent France 2022

Pour ce 16e édition, 23 doctorants et 12 post-doctorants ont été sélectionnés en France parmi 660 candidats. Des lauréats départagés par un jury d’excellence composé de chercheurs de l’Académie des sciences, présidente par Patrick Flandrin, Président de l’Académie des sciences en France. « Les 35 Jeunes Talents 2022 prouvent une fois de plus, et de la manière la plus concrète, que l’excellence n’a pas de genre. Les talents que manifestent ces jeunes chercheuses en début de carrière et la diversité de leurs trajectoires sont un formidable encouragement à suivre leur exemple »déclare-t-il.

Outre une dotation de 15 000 € pour les doctorants et de 20 000 € pour les post-doctorants, ces derniers bénéficieront d’une formation au leadership. Et pour cette édition 2022, de nombreuses ont consacré leurs recherches à des thématiques environnementales.

En amont de la remise de prix, les lycéens et lycéennes retrouvent les lauréates pour découvrir leur parcours. « Il y a un manque d’exemples, de représentations pour les jeunes femmes. Et très tôt, dans le discours sociétal, on vous explique que les mathématiques par exemple, c’est moins pour les femmes, constate la Montpellieraine. Donc nous, nous sommes là pour leur montrer que si elles veulent faire des sciences, c’est possible. »

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Une passion, héritée par sa mère médecin « qui a su allier sa vie de scientifique à sa vie de mère ». Une vulgarisation que la jeune chercheuse porra poursuivre grâce notamment au prix qui, en plus des 20 000 € pour aider à la poursuite de ses recherches, proposer des formations en leadership (développement personnel, négociation, communication et prise de parole en public, etc. ). « On a besoin d’outil comme ce prix pour mettre en valeur le travail des femmes. Mais je serai contente aussi quand nous n’aurons plus besoin de ça »esper-t-elle.

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