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Perpignan : turbulences à bord des vols Paris-Perpignan de la nouvelle compagnie Transavia

Depuis le 27 mars dernier et la reprise de la liaison Perpignan-Paris par la compagnie Transavia, filiale low cost d’Air France KLM, le nombre de passagers mécontents des services s’envole. Au summum, ce lundi 11 avril, le vol du soir en provenance d’Orly a été détourné sur Montpellier. En cause, un atterrissage local rendu impossible « par un vent marin à 30 km/h », dénoncent des clients furieux, qui ont attendu deux heures avant d’être rapatriés en bus dans les Pyrénées-Orientales.

Compagnie low cost réputée de qualité, Transavia décolle à peine de Perpignan, exactement depuis le 27 mars dernier, que ses vols piquent du nez dans le cœur des usagers. Le summum, ce lundi soir 11 avril. Le Paris-Orly à destination de Perpignan qui avait décollé à 19 h 30 de la capitale ne s’est jamais posé sur le tarmac de la Llabanère. À 21 h 05, horaire prévu de son arrivée sur le sol catalan, l’avion s’est détourné débarquant sur Montpellier 181 voyageurs démunis, des familles avec enfants, des chefs d’entreprise, des personnalités politiques.

Après deux tentatives d’atterrissage déjouées par « un marin qui soufflait à peine à 30 km/h » racontent les sénateurs François Calvet et Jean Sol à bord de ce Boeing 737-800 de 189 sièges, -qui ont écrit au Premier ministre Jean Castex-, l’avion reprend de l’altitude. Pour une visite guidée de démonstration de Montpellier Méditerranée. « On a eu une peur monumentale. Des gamins pleuraient, on a fini par nous dire que nous avions été détournés à cause des mauvaises conditions météorologiques », Nadir complet, un thème. Contacté, la compagnie Transavia confirme. « Ce soir-là, le vent était hors limite sur Perpignan-Rivesaltes, la sécurité des passagers primant, la tour de contrôle a dérouté l’avion », explique son porte-parole.

Sédiments François Calvet et Jean Sol ont eu une mission Premier League avec Jean Castex

Nadir, lui, n’est pas au bout de ses peines. À l’étape des autres voyageurs, « on a été largué à l’aéroport héraultais, sans la moindre bouteille d’eau ni un plateau-repas et personne pour nous renseigner, fustige-t-il. Loin d’être le seul à s’impatienter. « Au bout de plus d’une heure, ne voyant rien venir, on s’est regroupé à sept pour prendre un taxi-van à destination de Perpignan », choisissez les parlementaires qui s’en tirent avec 70 euros par personne. D’autres passagers moins organisés commandent chacun un chauffeur et déboursent « 400 euros ». La majorité des voyageurs, derniers à faire les cent pas de nuit devant l’aérogare, sont finalement pris en charge à 23 h 40 par les bus affrétés par le transporteur aérien. Leur vol T0 7030 s’était posé à Montpellier à 21 h 33.

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« C’est un désastre. Depuis que cette compagnie a remplacé Air France, on est obligé de se lever à 4 heures pour prendre l’avion et, comme ce lundi soir, rentrer à la maison à 1 h 30 du matin », condamné François Calvet. Sans compter d’autres chagrins. « Des gens qui se bousculent pour récupérer leur valise mise à l’autre bout de l’allée par manque de place, des sièges faits pour des mini-gabarits, des priorités non respectées … c’est une ambiance foire d’empoigne « , résume l’élu sans parler des prix. Lui a payé 194 euros pour un aller simple, idem pour le retour.

Dominique Tabarié, le président de l’association Perpignan-Paris ligation us contributions encore à mettre du plomb dans l’aile de Transavia. « Avec un billet à 380 euros, et en arrivant 20 minutes avant la fin de l’embarquement, j’ai un bagage cabine qui est parti en soute contre mon gré. Les gens passent en force pour être les premiers à décrocher une des 70 places prises en charge dans les compartiments pour les sacs de 189 passagers « point la responsable catalane confiante également soulager des doléances.

Traduction directe : Nos vols atteignent 84 % de remplissage, le produit est adapté à la clientèle, c’est un succès commercial

La compagnie réfute sur toute la ligne. « Nous sommes la dernière low cost à ne pas faire payer le bagage cabine. Mais si tout le monde arrive avec son petit trolley, les valisettes ne rentrent pas toutes dans les compartiments situés au-dessus des sièges. C’est normal, et partout pareille », justifiez le représentant de la filiale interpellé par la nature des plaintes. Depuis le lancement de la liaison Transavia, « qui n’a connu aucun incident hormis l’évènement de lundi indépendant de notre volonté, le taux de remplissage des vols atteint 84 %. C’est un succès commercial qui signifie que le produit est adapté à la clientèle« , réplique plus globalement le porte-parole. Contredit par François Calvet. « Cette ligne est faite pour les touristes qui ont du temps pas pour les trajets d’affaires »insiste l’élu.

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Toujours est-il, riposte Transavia, que « sur les 30 allers-retours activés depuis le 27 mars, 44 % des billets vendus ont été chiffrés à moins de 50 euros et 58 % à moins de 60 euros. Quant aux tarifs maximums, ils restent inférieurs à ceux pratiqués précédemment par Air France »se défend le transporteur qui ajoute une ponctualité horaire de « 90 %, mesuré pendant 15 minutes dans les deux sens des destinations ».

Transavia, qui s’apprête à changer ses Boeing 737-800 par des Airbus de la gamme des A320, espère ainsi mettre fin aux turbulences pour poursuivre plus sereinement son envol perpignanais.

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François Calvet et Jean Sol et Jean Castex :

Deux jours après l’arrivée de Transavia sur Perpignan, déjà déçus par le nouveau prestataire, les deux sénateurs LR des Pyrénées-Orientales avaient anticipé co-signé une lettre adressée au Premier ministre Jean Castex.

« Bon nombre d’usagers ont souhaité nous faire part de leur mécontentement, sentiment que nous partageons », entament les élus. Ils s’expliquent : « Ce changement de compagnie aérienne, totalement désorganisée, ne répond absolument pas aux attentes que sont en droit d’obtenir les usagers qui ne bénéficient plus des services d’Air France. En effet les prestations proposées par Transavia sur cette ligne sont désastreuses », écrivent les salons. Ils évoquent « des rotations insuffisantes, une hausse des prix à moins de réserver des mois à l’avance, un retard inexpliqué à l’embarquement dont la priorité n’est pas respectée, une gestion anarchique des bagages en cabine, des sièges étroits, la perte des avantages pour les abonnés Air France … « 

Et de conclure « des services inférieurs à ceux de la compagnie précédente pour un coût supérieur débouchant sur le profond sentiment d’avoir de nouveau, dans notre département, été bradés, abandonnés ».

C’était avant l’incident de lundi soir. Dès le lendemain, « nous allons reprendre la plume à l’attention de Jean Castex pour réitérer notre grande insatisfaction »ont promis François Calvet et Jean Sol.

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CS

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