Alors que les élus de la communauté urbaine doivent désigner ce lundi 30 mai le prochain délégué des services de bus de l’agglomération de Perpignan, le syndicat FO du réseau Sankéo monte au créneau pour réclamer des garanties concernées concernant le maintien des acquis sociaux et des emplois dans le cadre de la nouvelle délégation. Selon l’organisation, la société Keolis sera de bonne foi pour reprendre le service du service confédéré de Vectalia.
Pour l’heure, rien n’est fait. Les 88 élus du conseil communautaire de Perpignan-Méditerranée doivent choisir ce lundi 30 mai, sur proposition de la commission d’appel d’offres, le prochain délégué du service de transports urbains et interurbains de l’Agglo (bus Sankéo …) . En plus du déggataire sortant, Vectalia, en charge du service depuis 1998, trois autres entreprises (RATP développement, Transdev SA et Keolis) sont en lice pour s’occuper du réseau pendant les huit prochaines années.
Selon le syndicat FO de Sankéo, la société Keolis, 70% de la SNCF, est liée à la corde. « Je ferai plus d’informations, le groupe d’enchères le recevra par la commission d’une application hors ligne», indique le délégué syndical Stéphane Castano. Selon le cégétiste Mickaël Tu : « Il y a des bruits de couloir comme quoi Keolis serait bien placé pour obtenir le marché. Mais tout se décidera lundi. On attend de voir comment ça évolue. » De son côté, la communauté urbaine se refuse à communiquer sur le sujet avant le vote du 30 mai. Vraisemblablement pour ne pas donner de grain à moudre aux sociétés recalées qui auront la possibilité de déposer des recours.
On craint que les accords obtenus soient dénoncés
Cependant, pendant ce temps, l’inquiétude grandit parmi les salariés des bus de la communauté urbaine, assure Stéphane Castano. « C’est le manque d’informations délivrées par l’Agglo qui crée ce climat d’inquiétude, s’énerve-t-il. On est le 25 mai et le nouveau marché débute au 1euh Septembre. Pour l’instant, nous n’avons aucune information sur les modifications de service proposées. On aurait aussi aimé être concertés sur le volet social. Nous avons notamment entendu que les prochains salariés ne seraient pas embauchés aux mêmes conditions que nous … On craint que les accords que nous ayons obtenus soient dénoncés. Pour l’heure, nous n’avons aucune garantie que ce ne sera pas le cas. On nous dit qu’on ne risque rien, mais pour l’instant, ce ne sont que des paroles, ce n’est marqué nulle part. Ils jouent un jeu dangereux. Il faudra qu’ils assument si nous sommes obligés de nous mettre en création à la rentrée. »
Conclure, FO réclame que le maintien de l’ensemble des accords signés, ainsi que la reprise de l’ensemble des salariés officiant sur les lignes interurbaines soient garantis dans le cadre de la nouvelle délégation. Le syndicat demande également que le vote du 30 mai se déroule à bulletins secrets. « Afin que chaque élu puisse s’exprimer sans contrainte. »
La délégation en chiffres
Huit ans. Action de service de service public à la fin de l’application proposant le débogage avec 1euh septembre prochain pour se terminer le 31 août 2030.
298 millions d’euros. Dans le cadre de la délégation de service public, le vainqueur de l’appel d’offres empochera 298 millions d’euros sur huit ans. Soit 37 millions par an.
36 communes à desservir. En plus des lignes de bus urbains de Perpignan, qui constituent son plat de résistance, l’appel d’offres efone également la desserte des 36 communes de la collectivité, ses transports scolaires, ainsi que la location de vélos et de trottinettes électriques.