« On avait eu le mouvement social des gilets jaunes, le Covid, et maintenant le parking des halles fermé à titre provisoire. Ça devient très compliqué pour nos activités », se désole Frédéric Brunel, président de l’association des commerçants du centre-ville d’Alès (Acev). Cette association compte 160 adhérents, soit 500 emplois. « Mardi soir, quand on a eu la confirmation de la mairie de la fermeture du parking, avec l’ensemble des associations de commerçants, on tenu à rencontrer en urgence les managers du centre-ville et Christophe Rivenq. La mairie a reagi rapidemente (lire ci-dessous). On doit se revoir, et nous allons faire des propositions que nous pourrions réaliser. Dans un premier temps, nous souhaitons identifier des zones qui peuvent faire office de parking de substitution. On veut solliciter les abonnés des parkings souterrains pour qu’ils rejoignent d’autres emplacements. On ne récréera pas 400 places, mais 150 c’est peut-être possible. »
Même son de cloche chez le fromager Patrick Zabala, de l’association des commerçants du tour des halls. « Cette période est cruciale pour nos entreprises. Il reste 2 300 places sur toute la ville et les halles fonctionnent. On accueil le public, mais c’est vrai que ça ne tombe pas bien. Le parking du champ de foire accueille les forains, celui du Gambrinus est aussi occupé. On ne veut pointer personne du digt, mais l’occupation de ces espaces tombe mal. »
Pour les halles, le projet de rénovation est toujours d’actualité. Le parking devant lui aussi fait peau neuve.
Un parking avec des malfaçons
C’était sur le programme de Max Roustan lorsqu’il a été élé maire en 1995 : la reprise du parking des halles de l’Abbaye dans l’escarcelle municipale, alors qu’il était géré par la Société auxiliaire des parcs Méditerranée (SAPM ).
Lancés en 1993, les travaux sont réalisés par les sociétés Richard Satem et Eiffage. Divers dysfonctionnements sont relevés, de sorte que le maire, Max Roustan, engage une procédure contre les entreprises et réclame près de 730 000 € de dédommagements pour les manquements.
Les entreprises remportent tous les procès devant les juridictions administratives. Mais en 2011, le dernier point de cette affaire intervient avec la victoire de la mairie devant le Conseil d’État. La décision rendue n’a cependant pas été accordée les sommes réclamées.