La nouvelle industrie de la filière en région Occitanie bat son plein. Les entrées sont entièrement développées. Et commander des carnets est un plaisir pour beaucoup de plus en plus. Afin d’honorer les commandes, les chantiers navals ont évidemment besoin de main-d’œuvre, rédigés de préférence. Mes efforts sont vains.
Il y a beau y avoir une volonté forte en matière de formation, avec deux lycées de la Mer à Sète et Canet-en-Roussillon. Malgré un management qui s’adapte aux préoccupations actuelles des travailleurs. Malgré une rémunération plutôt alléchante, la filière nautique peine à recruter. La thématique de l’initiative Entreprise Delta Voiles est basée à Mauguio dans l’Hérault.
Selon lui, « L’exemplaire de qualification sera un bis aux fins de campagne pour la sélection présidentielle. Il est temps de changer à nouveau les mentalités des travailleurs. Arriver à l’heure pour se placer devant une machine à coudre n’est désormais plus dans les habitudes ”. Sauf que dans une filière, le nautisme, où le client veut s’acheter de la liberté et pouvoir naviguer, le temps de l’industrie n’est plus adapté. Et les délais sont parfois trop longs.
Trop de saisonnalité
Qu’il s’agisse de Grand Large Yachting et ses marques phares, dont la prestigieuse Gunboat, de Catana ou Windelo à Canet-en-Roussillon mais aussi de plus petites ou naissantes structures, telles que A Sea Venture Yachting, le recrutement devient un véritable casse-tête. Et les offres d’emploi se comptent par dizaines, voire par centaines. Il suffit de consulter les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn ou les sites internet de ces entreprises pour trouver confirmation.
Tous les industriels s’accordent sur plusieurs points : nous vivons dans une région ou la « saisonnalité » est fortement ancrée dans la culture des travailleurs. Difficile, donc, de trouver la main-d’œuvre locale au long cours.
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Le gouvernement mobilisé
La ministre de la Mer, Annick Girardin, nous confiait en fin d’année 2021 à l’occasion du salon Nautic de Paris qu’il s’agît d’une forte préoccupation. « Le nautisme se porte bien, il a su traverser la crise ! De nombreuses entreprises ont fourni des aides du gouvernement pour maintenir les emplois et les compétences. Des chantiers comme Ceux de Catana, sont menés à bien dans leur développement par France Relance. Les Français n’ont jamais été aussi nombreux à aller à la mer et en mer. En discussion de nouveaux militants, ils contribuent à la bonne santé du film. L’enjeu est désormais double : poursuivre la transition écologique de la filière et continuer à attirer les jeunes vers ces métiers, qui peinent à recruter. À Canet justement, le Nauti-Campus des métiers du nautisme est un bel exemple de structuration territoriale pour anciens locaux et pour voir les emplois. En suivant cette logique, les établissements de formation maritime, et plus particulièrement les lycées professionnels maritimes, s’organisent afin de rendre plus lisibles et attractifs ces beaux cursus maritimes ».
L’idée, au final, est de lutter contre les délocalisations qui pourraient bien être inexorables si les commandes (qui s’étendent pour certaines marques sur plusieurs années) ne peuvent être honorées. Ce n’est la volonté d’aucun industriel pour l’heure.