L’association Sea Shepherd France, par un communiqué, a tenu à réagir à la mise en vente d’un requin peau bleue dans une grande surface de Narbonne. L’espèce est formente menacée, sans pour autant être protégée.
La législation concernant la commercialisation des espèces maritimes menacées n’est pas encore optimale. Preuve en est avec ce dernier cas de figure survenu récemment du côté d’Intermarché à Narbonne. C’est l’association Sea Shepherd France qui a donné l’alerte sur ses réseaux sociaux, photo à l’appui : un requin peau bleue a été mis en vente dans les rayons du magasin.
Malgré l’indignation générale sur les réseaux sociaux, rien n’interdit l’enseigne de commercialiser cette espèce qui est menacée, mais pas protégée. Et pour cause, en Méditerranée, 20 espèces sont considérées comme étant en « danger critique d’extinction ». Parmi elles, 16 bénéficient de mesures d’interdiction de pêche, et le requin peau bleue, tout comme le squale chagrin commun par exemple, n’en font pas partie.
Carton rouge pour @intermarche : vente d’un #requin peau bleue (prionace glauca) de Méditerranée, espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN à l’Intermarché de Narbonne. @herveberville : À QUAND L’INTERDICTION DE COMMERCIALISATION D’ESPÈCES MENACÉES ? pic.twitter.com/cgrgQcHi0I
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 13 août 2022
Un incident que regrette tout de même Eric Pocovi, directeur de l’établissement : « C’est vraiment dommage, on sera bien plus vigilant à l’avenirexplique-t-il. À côté de ça, sur une vraie politique de préservation de l’environnement et sur fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Donc donc, ça fait tache. On fait attention à la période de ponte des bars par exemple ». Le professionnel informe que le poisson en question faisait partie d’un lot complet acheté à la criée de Port-La Nouvelle.
De son côté, l’association Sea Shepherd France demande l’interdiction de commercialisation d’espèces menacées même en cas de captures accidentelles, tout en rappelant que chaque acteur a son rôle à jouer dans ce combat. Ainsi, l’ONG rappelle que le pêcheur, l’Etat, le consommateur, le poissonnier, le supermarché ou le restaurateur ont tous un rôle à jouer.