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Méditerranée : une étude sur la noisette donne de l’espoir pour le développement de la filière

Des études biologiques menées par Cepralmar permettent de comprendre certains des secrets de cette succulente petite coquille.

C’est le moment idéal pour pêcher les noisettes de mer : ce petit escargot, qui ne dépasse pas 4 cm, est récolté en hiver, lorsqu’il émerge du sable car l’eau est assez froide. En Occitanie, ce gastéropode, connu sous le nom d’autel propre ou « Roudoudou » avant que les professionnels ne lui donnent un nom plus sexuel en 2016, vient de livrer quelques-uns de ses secrets, trois ans après le lancement du programme européen Peexnac. L’enjeu : mieux définir les contours de l’implantation d’une filière pour les noisettes de mer, très appréciées des Espagnols et des Italiens qui viennent aux criées d’Agde et du Grau-du-Roi pour acheter des stocks disponibles et puis que la demande en Occitanie reste redoutable.

88 tonnes et un chiffre d’affaires de 485 000 €

« C’est un bon revenu pour l’hiver et l’idée n’est pas de le faire tel quel avec des cheminées et autres produits qui ont presque disparu » rappelle Perrine Cuvilliers, secrétaire générale de l’Organisation des producteurs (OP) du Sud, dont 30 noisettes ont débarqué en 2020 sur une centaine d’artisans adhérents. Soit 88 tonnes et 485 000 € de chiffre d’affaires.

Mais, contrairement à l’Italie ou à l’Espagne, cette pêcherie est toute nouvelle : seulement dix ans. « Ça prend un peu plus d’ampleur aujourd’hui, avec une cinquantaine de pêcheurs à Agde, au Grau-du-Roi ou aux Saintes-Marie-de-la-Mer. Mais la question qui se posait était : comment rendre cette pêche durable ? Les professionnels nous informaient alors qu’il n’y avait pas de données sur la reproduction ou la croissance du noisetier » précise Jean-François Holley, directeur adjoint de Cepralmar, le bras maritime de la région, qui a coordonné le programme Peexnac. « Aujourd’hui, nous savons par l’étude qu’il n’y a rien d’effrayant ».

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Des difficultés de reproduction pérenne ?

Et ce, alors que les nouvelles venant d’Italie n’étaient pas enthousiasmantes avec des escargots plus petits. Surtout, les Transalpins ont avancé l’hypothèse que l’espèce mâle est née avant de devenir femelle, suggérant des difficultés de reproduction pérenne.

« Nous avons montré par des analyses de biologie cellulaire que ce n’est pas le cas. Il n’y a donc pas que des femelles reproductrices qui sont élevées » révèle Alicia Mallet, chef de projet R&D au bureau d’études Hérault P2A Développement. Le programme visait aussi à connaître le degré de maturité de ces animaux marins. « C’est très important pour la gestion des stocks et pour éviter la pêche pour ceux qui n’ont pas eu le temps de se reproduire » Alicia Mallet complète. La maturité femelle est donc à 24,5 mm, environ la troisième année de croissance. Des pistes peuvent alors être envisagées : fixation de quotas, périodes de pêche, zones en friche… La balle est dans le camp des professionnels.

Comparez les données avec la pêche aux hérissons

Ainsi les trois études Peexnac permettent « d’obtenir des données positives. Il y a une prise suffisamment tôt pour une vraie approche de cette pêcherie », a noté Jean-François Holley. Avec Cepralmar, il a recueilli des données d’études menées en Normandie, à Grandville, sur la pêche aux escargots noyers, aubépines. » Nous avons regardé ce qu’ils font en termes de quotas, de licences de pêche, de prises minimales, de mois de fermeture qu’ils ont mis en place pour la forêt méditerranéenne.

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