Le cabinet montpelliérain Idea, après plusieurs mois de travaux, a rendu les conclusions de son étude à l’échelle de la Région (statistiques, tendances, et demandes). Elle porte sur le profil des plaisanciers présents, ceux qui pourraient être ciblés et surtout sur les préconisations qui pourraient améliorer l’offre …
Sur la beauté du lieu, de son aménagement, du développement économique, d’un nouveau film dans le développement de la Région, de la Grand-Motte de Canet-en-Roussillon. Mais en fin de compte, ce moteur, cet écosystème méritait d’être décortiqué pour guider la filière dans ses choix stratégiques.
C’est choisi fait. Tout récemment, un rapport a été remis aux opérateurs portuaires, fruit de deux années de travail, par le cabinet montpelliérain Idea. Il est riche d’enseignements.
Qui sont les plaisanciers ?
Le profil type du plaisancier, actuellement, est celui d’un homme âgé de 55 à 85 ans, actif ou retraité de la catégorie cadre, ou cadre supérieur. Le bateau « type » en Occitanie est, « pour les clients historiques peu éloignés de leur résidence », une petite unité à moteur de 8, 10 mètres en moyenne, de 20 ans acquis il y a 6 ans. Les grandes unités étaient pltôt du client du maître d’ouvrage habitant à distance du port. Ce type de profil est celui qui constituea 60% de la clientèle des ports d’ici 2030.
L’âge moyen des plaisanciers et de 62,7 ans. La proportion de facteurs propriétaires n’est que de 7,5 %.
Et puis, un autre constat, non concernant les plaisanciers, mais les navires : ils vieillissent aussi avec une moyenne d’âge de 23 ans en 2021.
Pourtant, selon ce même rapport, l’économie de la plaisance a du potentiel. En témoigne le nombre de demandes à l’échelle de l’Occitanie qui est de 5551. Plus intéressantes, celles émises par les propriétaires de multicoques, d’une clientèle plus aisée par définition, qui vis les ports de Canet-en-Roussillon en premier lieu, et aussi ceux d’Agde, Port-Camargue et La Grande-Motte.
Quelles perspectives ?
Sur la présente enquête, très étoffée, au fil d’un dossier de plusieurs dizaines de pages, il n’est pas tant question d’un constat en temps réel, mais d’envisager l’avenir de la plaisance sur le littoral, à l’heure où des chantiers navals, à Canet comme à la Grande-Motte, éclosent au régional comme à l’international, tant sur le plan des marchés que de la clientèle des ports.
Cette dernière doit être satisfaite. Il est question des services aux plaisanciers proches, comme les formations à la sécurité.
Mais le plus gros enjeu, c’est à l’endroit des plaisanciers dits « éloignés ». Ils ont des « attentes plus élevées en termes de services et de préparation du bateau ». Il est donc, urgent et nécessaire, pour les ports de Plaisance, d’offrir de multiples nouveaux services, du nettoyage de bateau, de la préparation au départ pour les navigateurs de passage, jusqu’à un service de bosco. Liste des manques, à compenser facilement est longue.
Séduire une nouvelle génération
Il faut penser à demain. Donc. Et séduire une nouvelle génération de plaisanciers; qui succèdera à l’actuelle. Les solutions ne passent pas légion. Rendre le client « riche » lui permettant de s’épanouir. Pour les arrivants, de la catégorie dite « CSP » proposant des services dignes, dans le port et les stations balnéaires, de la dépense qu’ils consentent. Quoi que de plus logique ?