« Tut tut »! Pare-chocs contre pare-chocs, les pilotes marseillais avancent sur la scène. Entre les arrêts « minutes » de la double ligne, les travaux et les incidents de circulation – comme la fermeture du tunnel sous le Vieux-Port vendredi matin prochain après une perte de carburant d’un véhicule, les temps moyens de trajet ne s’arrêtent pas couchés à Marseille.
« Il y a encore des pics ahurissants, constate Vincent Martinier, directeur marketing TomTom La France. Dernier conseil : un taux de congestion de 129%, observé par un éditeur de GPS le 1er décembre vers 7h du matin, qui équipe, via des systèmes mobiles ou embarqués, une voiture sur cinq. Comprenez : pour un trajet qui s’est terminé en 20 minutes dans des conditions normales, il a fallu 46 minutes ce jour-là, soit 26 minutes passées dans les embouteillages.
Marseille compte 10% de véhicules en plus par rapport à 2019 en dispersion
Et la situation empire. « Sur trois semaines, la moyenne a augmenté de 50 %, toutes heures confondues par rapport à 2019 », lit-on sur ses cartes Vincent Martinier.
Au rayon des explications : reprise de l’utilisation de la voiture remarquée par l’Ifop. Ainsi 76% des personnes interrogées déclarent avoir construit leur voiture pour aller travailler, contre 72% entre 2017 et 2019 (+4 points, soit une variation de 5,2%). Et Marseille est probablement au-dessus de cette moyenne. La Dirmed (Direction Interdépartementale des Routes de la Méditerranée) avançait en colonnes Provence une augmentation de 10 % du nombre de voitures circulant à Marseille. Une augmentation plus importante que la moyenne, dans une ville où les occupants utilisent davantage la voiture que dans d’autres agglomérations.
Ainsi, l’INSEE a été fondé dans une étude publiée début 2021 61 % des travailleurs de la zone géographique Aix-Marseille se rendaient au travail en voiture, contre 51 % dans la région lyonnaise ou 56 % pour Nice et Rennes, ils étaient donc à un niveau d’utilisation du véhicule équivalent à une ville comme Montpellier.
Cela équivaut à 91 matchs de l’OM jetés dans les embouteillages
Autant dire que la situation ne devrait pas s’améliorer immédiatement. L’Insee note également qu’un trajet de devoirs sur deux (51 %) dans l’aire géographique Aix-Marseille ne dépasse pas cinq kilomètres. Donc, si vous hésitez encore à investir dans un vélo, une bonne paire de baskets ou autre, pensez à ceux qui ont un trajet quotidien de 30 minutes.
TomTom a calculé sur la base des chiffres de 2019 que ces personnes passaient l’équivalent de 6 jours et 14 heures par an dans les embouteillages, soit l’équivalent de 91 matchs de football, soit l’équivalent de 2 910 Imaginer, par John Lennon.