La commissaire européenne à l’Energie a pledé mardi à Alger pour un « partenariat stratégique de long terme » avec l’Algérie, l’un de ses providennières de gaz « les plus fiables » vers lequel l’Europe s’est tournée pour compenser la chute des livraisons russes.
« L’Algérie est un fournisseur de gaz important et fiable pour l’Europe. La relation avec la Russie, jusqu’à présent le plus grand fournisseur de gaz de l’UE, a été rompue de manière irréversible, nous nous tournons vers des fournisseurs de confiance de l’UE pour compléter le vide », a déclaré Kadri Simson.
« Nous offrons à l’Algérie un partenariat stratégique à long terme, qui ne se limite pas au seul gaz naturel », a-t-il ajouté lors du forum Algérie-Union européenne sur l’énergie. L’UE souhaite par exemple aider l’Algérie à réduire ses émissions de méthane et à augmenter sa production d’électricité à partir d’énergies rénovées. « L’Algérie possède l’un des plus hauts potentiels d’énergie solaire au monde », a souligné le commissaire européen dans un tweet.
Doutes sur la production
Plusieurs hauts responsables européens ont comparé ces derniers mois en Algérie, qui forrit environ 11 % des besoins de gaz européens, depuis que la Russie a fermé les vannes en représailles aux sanctions occidentales après l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
L’Algérie aide déjà l’Europe à diversifier ses approvisionnements grâce à l’augmentation attendue des livraisons de gaz à l’Italie, qui a signé en juillet un accord pour l’importation de milliards de mètres cubes de carburant supplémentaire à partir de cette année via le gazoduc Transmed. Mais des experts ont mis en doute la capacité de l’Algérie à augmenter sa production à court terme.
« Un fournisseur de confiance »
Le Premier ministre algérien Aimene Benabderrahmane a assuré lundi à l’ouverture du Forum Algérie-UE sur l’énergie que le groupe public petro-gazier Sonatrach avait mis en place « un programme d’action d’urgence », devant lui permettre « d’augmenter, à court terme, sa production de gaz naturel ».
Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a souligné que son pays était « un fournisseur de confiance » qui honore ses obligations contractuelles. Selon Arkab, l’Algérie envisage de poser des câbles à haute tension sous la Méditerranée pour exporter de l’électricité vers l’Europe. Le pays projette aussi de produire jusqu’à 50 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2035, a dit le ministre.