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L’Italie réarrête le navire de sauvetage Open Arms et lui inflige une amende

Deux mois à peine se sont écoulés depuis que les autorités italiennes ont sanctionné l’Open Arms d’une amende de 10 000 euros et d’une période de détention administrative de 20 jours pour avoir effectué plusieurs sauvetages de migrants en mer Méditerranée, en violation d’un décret controversé limitant les opérations de sauvetage à une seule à la fois.

L’ONG espagnole a dénoncé jeudi que les autorités ont imposé un nouveau blocus administratif de 20 jours et une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 euros pour la raison suivante : « Le crime ? Avoir sauvé 176 vies en danger lors de trois opérations de sauvetage dans les eaux internationales de la Méditerranée centrale », déclare l’ONG via le réseau social X (anciennement Twitter).

Open Arms a déploré que le gouvernement italien dirigé par la députée d’extrême droite Giorgia Meloni « poursuive sa stratégie de harcèlement du travail des navires humanitaires. Une fois de plus, il enquête, inflige des amendes et arrête ceux qui sauvent des vies tout en finançant avec des millions d’argent public ceux qui emprisonnent, torturent et font chanter des personnes vulnérables ».

« Nous supporterons cette détention injuste et les frais de justice qui en découlent, mais nous trouvons inacceptable de devoir subir cette situation pour avoir fait notre devoir, c’est-à-dire pour avoir respecté le droit de la mer et le droit international humanitaire. conventions internationales« , ajoute l’ONG.

En outre, il a rappelé que « le capitaine de tout navire a l’obligation légale et morale de porter assistance aux naufragés en détresse. La non-assistance est un délit grave puni par la loi ». Le capitaine de l’Open Arms a été interrogé pendant six heures, selon l’ONG qui opère en Italie depuis des années.

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Le navire se trouve dans le port de Marina di Carrara (nord-ouest), où il est arrivé hier, mercredi, avec 176 personnes à bord, qu’il avait secourues les jours précédents.

En vertu d’un décret controversé du gouvernement italien, promulgué en février 2023, les sauveteurs ne peuvent pas retarder le débarquement ou modifier l’itinéraire fixé par les autorités. S’ils le font, ils s’exposent à des amendes allant de 10 000 à 50 000 euros, ainsi qu’à un blocage administratif de leur navire pendant une période pouvant aller jusqu’à deux mois.

Depuis l’entrée en vigueur de cette règle, des ONG comme Open Arms ou Médecins Sans Frontières, qui opère avec le navire Geo Barents, ont dénoncé les entraves des autorités italiennes à leur travail, notamment le fait qu’on leur assigne des ports de débarquement éloignés dans le nord de l’Italie plutôt que dans le sud, ce qui prolonge le voyage et les souffrances des migrants à bord, selon les sauveteurs.

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