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Les pêcheurs ont bloqué plusieurs ports au milieu des menaces de jours de pêche restreints

Les pêcheurs du Grau du Roi, d’Agde, de Sète et de Port-la-Nouvelle se sont mobilisés samedi pour bloquer plus ou moins leurs différents ports d’attache. Le Grau du Roi a fait le plein pendant une heure dans le Garda, il a été plus long mais plus impliqué à Sète.

Au cœur de leur revendication se trouve le projet de plan de gestion de l’Union européenne, qui a été présenté au Conseil des ministres ce dimanche à Bruxelles. Il prévoit notamment une nouvelle réduction des quotas de pêche. Les traders ne pouvaient sortir que 167 jours par an en 2022, contre 183 actuellement. En 2020, c’était 201 jours. « Notre étude a révélé que le rendement des chalutiers était de 177 jours en mer. Mais ces chiffres sont désormais obsolètes. Avec l’augmentation du diesel, ce taux passe à 209 jours, précise Bernard Pérez, président du comité régional des pêches Occitanie. Nous ne pouvons pas accepter une autre chute dans les jours de pêche. Nous demandons le statu quo. Nous avons le soutien d’autres pays méditerranéens, l’Espagne et l’Italie. « 

« La situation est grave »

« La flotte de chalutiers en Occitanie décline dangereusement avec le seuil de rentabilité moyen des bateaux », rappelle Carole Delga, présidente de la région Occitanie, qui tente de changer la position des ministres. « La situation est grave. En dehors de tous les projets que nous pouvons mettre en œuvre pour soutenir l’industrie, il s’agit vraiment de sa survie. (…) La pérennité de plus de 2 000 emplois, avec Elle comprend 1 300 emplois directs sur notre côte. C’est aussi une question protéger la chaîne de production pour nourrir les habitants d’Occitanie. »

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En réduisant les jours de pêche, l’Europe vise à protéger deux espèces particulièrement menacées : le rouget et la sorcière. Dans nos colonnes, en mars dernier, Stéphane Beaucher, le délégué de l’ONG MedReAct en France, avait mis en garde sur le sort des roseaux qui « gardent le triste record qu’il s’agit de l’espèce la plus surexploitée de Méditerranée. Les captures sont quinze fois plus élevées qu’elles ne devraient l’être dans le cadre d’une exploitation durable dans le golfe du Lion. « 

« Si on ne nous écoute pas, nous sommes prêts à durcir le mouvement »

Bien que 6 000 km2 de zones restreintes aient été créées dans le golfe du Lion pour faire face à la surexploitation, l’industrie estime avoir fait de nombreuses concessions. « Les captures de juvéniles de ces espèces ont déjà été réduites de 55%. Il faut maintenant reprendre les études, mais pas réduire par principe l’industrie », explique Bertrand Wendling de France Télévisions, directeur général de la coopérative SaThoAn (Sardine, Thon, anchois), à Sète.

Les pêcheurs, s’ils ne sont pas entendus, menacent de bloquer les principaux ports du Languedoc et du Roussillon à l’approche des vacances et durcissent le mouvement en janvier 2022. « C’est une grande alarme de toute la profession. Une façon d’entendre nos voix était le samedi. Mais si on n’écoute pas, on est prêt à durcir le mouvement », prévient Bernard Pérez.

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