Le ministère des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain (Mitma) prévoit d’investir plus de 16 milliards d’euros dans le déploiement et la rénovation du Corridor atlantique au cours des prochaines années. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire d’État, David Lucas, lors de la présentation du commissaire de l’Axe, lundi à Gijón. M. Lucas a assuré que 33,325 millions d’investissements ont déjà été réalisés dans « une infrastructure prioritaire pour l’épine dorsale de la péninsule ibérique ». Le secrétaire d’État a défendu le fait que les investissements dans l’Atlantique sont, cette année, les mêmes que ceux de la Méditerranée, une demande récurrente des régions du nord-ouest.
Plusieurs communautés qui font partie de l’axe nord-ouest du Corridor dans la Péninsule ont exigé ces derniers mois que l’investissement soit le même que celui réalisé en Méditerranée. En janvier, les présidents des Asturies, Adrián Barbón (PSOE), et de Castilla y León, Alfonso Fernández Mañueco (PP), ont exigé du gouvernement davantage d’investissements ferroviaires. Le président de la Principauté des Asturies, le socialiste Adrián Barbón -qui a assisté à l’événement lundi- a proclamé que les déséquilibres territoriaux en Espagne ne sont plus nord-sud : « L’inégalité en ce moment se mesure sur l’axe est-ouest. C’est pourquoi je suis ici ». Mañueco, quant à lui, a appelé à « éviter une Espagne hémiplégique ».
Le corridor atlantique est l’un des neuf corridors qui composent le réseau transeuropéen de transport qui relie les 27 pays de l’Union. Dans le cas présent, il relie le Portugal, l’Espagne, la France, l’Allemagne et l’Irlande et se compose de différents modes de transport : routier, ferroviaire, portuaire, aérien, fluvial et multimodal. En Espagne, il traverse jusqu’à 11 communautés autonomes – dont les îles Canaries – et son tracé ferroviaire comprend plus de 5 300 kilomètres, selon la dernière proposition d’extension.
Le budget général de l’État prévoit un investissement de 1 648 millions d’euros dans le Corridor. Selon le ministère, l’investissement total dans cette partie du réseau de transport européen a été de 49 406 millions, dont 33 325 millions ont déjà été exécutés. Le plan de relance, de transformation et de résilience (PRTR) va allouer plus de 2 477 millions d’euros aux seuls tronçons du Corridor atlantique. Les 16 080 millions que le secrétaire d’État a mis en évidence lundi sont toujours en attente d’exécution.
Les principales actions prévues concernent les lignes de train à grande vitesse : une extension en Galice, pour 7 075 millions d’euros ; la variante de Pajares (Asturies) pour 3 900 millions ; la ligne Vitoria-Bilbao-San Sebastián pour 4 295 millions ; la connexion basque avec l’axe Pamplona-Zaragoza, pour 2 698 millions, ou le tronçon controversé qui entend relier Madrid à l’Estrémadure, pour 3 800 millions.
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