La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, a examiné ce jeudi 10 février 2022 l’appel déposé par Alain Ferrand à la suite de la révocation de son contrôle judiciaire et son incarcération. Il y a des restrictions qui sont complétées par de multiples reprises de violons. Les magistrats ont annulé son placement en détention.
Le premier édile du Barcarès, mis en examen en mai dernier dans le cadre d’une enquête pour « extorsion en bande organisée », avait été interpellé mardi 25 janvier 2022 pour « violations multiples et répétées » de son contrôle judiciaire et immédiatement incarc prison de Perpignan.
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Alain Ferrand, interdit au parapart de paraître dans tout le département des P.-O., avait fourni d’un assouplissement de ces mesures pour assurer ses fonctions électives. Dès lors, il était autorisé à se rendre au Barcarès uniquement deux jours par semaine les mardis et vendredis de 8h à 18 h et à Perpignan à l’occasion des délibérations des organismes publics dont il est membre, comme la communauté d’agglomération Perpignan- Méditerranée-Métropole où il est premier vice-président. Néanmoins certaines parties civiques auraient fait constater sa présence sur sa commune hors des créneaux imposés, notamment sur le village de Noël. De plus, les services de gendarmerie et de la police judiciaire auraient également relevé de nombreux entorses à la loi depuis l’été, alors que le maire du Barcarès se serait trouvé à la discothèque Le Marina, ou aurait encore effectué des déplacements réguliers jusqu’à à sa résidence en Espagne, malgré son interdiction de sortir du territoire français. La géolocalisation de ses téléphones portables en attesterait, de même que les divers « télépéages » dont il aurait été en possession.
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Conduit le vendredi 28 janvier jusqu’au tribunal de Marseille en charge de cette affaire, Alain Ferrand avait été présenté à un juge des libertés et de la détention qui avait, selon la demande du juge d’instruction et les réquisitions du parquet, décidé de révoquer son contrôle judiciaire. De fait, le maire était resté en détention provisoire et avait finalement été transféré jusqu’à la prison de Luynes à Aix-en-Provence. Et, il avait immédiatement interjeté appel de cette décision, par l’intermédiaire de son avocat Me Jean-Robert Nguyen-Phung, qui avait aussi déposé une requête en nullité du mandat d’arrêt.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a donc examiné ces requêtes ce jeudi matin et, dans son arrêt rendu en début d’après-midi, lui a finalement donné gain de cause. « Le placement sous mandat de dépôt du maire du Barcarès a été annulé. Il est dehors », confirme fils avocat. Plus précisément, Alain Ferrand doit recouvrer la liberté de façon imminente ce mardi.
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