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La pêche en Méditerranée sort presque indemne du conseil des ministres à Bruxelles

Quarante-huit heures de débats et négociations, sans pratiquement discontinuer, ont abouti ce mardi matin 12 décembre à un accord entre les pays membres. La pêche occitane et plus généralement méditerranéenne s’en sort à bon compte. Non seulement la pêche de l’anguille bénéficie d’une sursis et les chalutiers d’un « bonus » de nombre de jours autorisés. Une sorte de récompense pour les efforts préalablement consentis.

Les négociations traditionnelles portant sur la pêche en décembre en conseil des ministres à Bruxelles sont toujours une « épreuve » pour les participants. Les débats sont longs, parfois houleux, mais contre vents et marées Hervé Berville, secrétaire d’État en charge de la mer auprès du premier ministre a obtenu un accord qui devrait soulager une profession en stress dans le Golfe du Lion.

En premier lieu, le secrétaire d’État a eu gain de cause concernant le maintien de la pêche de l’anguille en Méditerranée comme en Atlantique. « Le compromis qui a été trouvé et que la France a contribué à faire accepter satisfait nos attentes initiales. Nous avons été très fermes sur le fait que c’était juste inacceptable de voir, notamment pour la pêche à l’anguille, une fermeture totale et brutale qui serait intervenue au 1er janvier »confiait-il lors d’un échange téléphonique. « Dans le compromis que l’on a obtenu, on a prize en compte de la diversité des territoires, de la diversité géographique et de la diversité des stades de vie de l’anguille… On a du coup à la fois des ouvertures supplémentaires par rapport à ce qui était prévu, ce qui permet de préserver l’activité économique »confiait-il mardi matin lors d’un entretien telefonique.

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Treize jours de plus pour les chalutiers

Deuxième place, la pêche chalutière a obtenu un bonus de treize jours de sorties par rapport à 2022 pour l’année 2023. Sur 173, elle est à 186 l’année prochaine. Une juste compensation, le ministre eu justifié aux efforts de pêche consent ces dernières années. Sans oublier que plusieurs armateurs vont « déchirer » leurs navires très proches, ce qui va avoir des conséquences sur les criées pour le mal et sur le maintien de la ressource en poissons pour le bien. Car, a rappelé Hervé Berville ce mardi matin, il convenait de répondre « à l’exigence de reconnaissance des efforts fournis, à l’adaptation aux spécificités des territoires, à la protection de la ressource halieutique et à la préservation de la viabilité économique de tous les types de pêches sur toutes les façades ». Et d’évoquer, également, « l’indispensable souveraineté alimentaire du pays ».

Quotas limités

Pour ce qui est la pêche du rouget comme du merlu, les demandes des pêcheurs ont été satisfaites et les quotas sont restés modifiés. En Méditerranée, se pose la problématique de la pêche de la crevette. « La capacité de pêche de la crevette méditerranéenne reste inchangée »se réjouit Hervé Berville.
« Et puis il y a eu une proposition de la commission concernant les fileyeurs et palangriers dans la zone des 150-500. Là aussi, on a considérable que si l’on veut vraiment avoir une acceptation par les pêcheurs de ce qui est décidé, il faut que les efforts soient reconnus. C’est pourquoi nous nous sommes battus pour que la mesure supplémentaire envisage ne soit pas retenue »a ajouté le ministre.

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Le combat pour la pêche en Méditerranée n’était pas gagné d’avance, en raison de la publication d’un rapport de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) la semaine dernière Celui-ci rappelle que 73% des poissons et crustacés de Méditerranée sont encore surprenants et cela malgré les efforts de la profession. Ils sont à poursuivre, car dans un an, justement, rouvriront des négociations. Tout n’est qu’en sursis, donc.

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