L’EID Méditerranée incite les particuliers à « anticiper », même dans le nord du Gard.
Les tigres à moustache ne passent pas encore là, mais ils sont en embuscade. « Effectivement, on dit que c’est au mois de mai qu’ils recommencent leur cycleprécise Didier Caire, responsable du Mandataire interdentaire pour le contentieux de la liturgie méditerranéenne (EID Méditerranée). Les œufs restent disponibles durant l’hiver et attendent des conditions favorables pour éclore. »
De fait, il est encore un petit peu tôt pour voir les premières larves, notamment au nord du Gard. Et les journées chaudes de Pâques, suivies d’une période pluvieuse, ne devraient pas changer la donne. « C’est toujours un petit peu tôt. Avril, ce n’est pas encore une période propice »insiste-t-il.
Les gestes et l’adoptant
Pour autant, l’EID Méditerranée ne reste pas les bras croisés. D’ores et déjà, cet établissement travaille sur sa campagne de communication et de sensibilisation, laquelle vise, en priorité, les communes adhérentes (c’est-à-dire les plus souciées par cet insecte, notamment celles mentionnées près de la mer) , avant de se tourner vers toutes les collectivités territoriales du département. Leur est ainsi proposé, par exemple, un catalogue de prestations.
« Plus on anticipe, plus on se protège du tigre à moustache », souligne le spécialiste. Un message qui résonne avec quelques détails : « Maintenant, on y est ! Il faut commencer à se préoccuper de ce problème. Il s’agit de réflexes à adopter ; il faut même faire en sorte que les gens soient vigilants tout au long de l’année. »
« Le moustique tigre ne disparaît pas »
Pour en revenir à l’utilisation de l’IED méditerranéen, « soyez sec avec la moustache ». Cela, en respectant quelques règles de base, dès le retour des beaux jours, dont la première consiste à bannir toute eau stagnante et à couvrir les récupérateurs d’eau avec un voile anti-moustique, pour limiter au maximum le développement des larves.
Il est cependant encore prématuré de dire si la population de « tigres » sera plus ou moins importante que l’an dernier. Une chose est retenue : lorsque cette bestiole s’établit sur un territoire, elle y reste. « La moutarde tigre ne disparaît pas, c’est avérélâche Didier Caire. On ne peut pas revenir en arrière. »