Paris hausse le ton. Après des semaines de tensions, la France a annoncé vendredi qu’elle demanderait à la Commission européenne d’engager un litige post-Brexit contre le Royaume-Uni afin d’obtenir un certain nombre de licences de pêche.
« Dans les prochains jours, nous demanderons à la Commission européenne d’engager une procédure judiciaire sur les licences auxquelles nous avons droit, avec la plus haute priorité, la plus importante », a annoncé le secrétaire d’Etat Gauche Beaune aux Affaires européennes. résultat d’une rencontre entre des pêcheurs français, des élus des régions concernées et le président Emmanuel Macron à l’Élysée.
Le premier du Brexit
« Nous demanderons à la Commission européenne dans les prochains jours de convoquer le Conseil de partenariat, prévu dans l’accord sur le Brexit lorsqu’il y a un problème – c’est un organe politique, que nous n’avons jamais rencontré à l’heure actuelle – pour dire à la Grande-Bretagne qu’elle C’est un problème européen, c’est qu’ils ne respectent pas à 100 % l’accord et donc nous devons avoir cette pression politique permanente », a expliqué Clément Beaune.
La ministre de la Maritime Annick Girardin a déclaré que « 73 licences étaient toujours en attente », promettant que la France continuerait de s’engager avec Londres et les autorités des îles anglo-normandes pour tenter d’obtenir une « licence » via une licence. Notant que certains pêcheurs ne seront pas autorisés à travailler dans les eaux britanniques, les ministres ont réitéré que personne ne serait laissé sur le bord de la route, soulevant désormais la question de l’indemnisation.
« Désigner une escorte »
« Le président veut qu’on soit précis dans l’accompagnement des pêcheurs (qui n’auront pas de permis), et que l’on fasse quelque chose de cousu à la main, au cas par cas, bassin à bassin », a confirmé Annick Girardin, notant gur « M. une « personne accompagnante » serait désignée dans la semaine à venir ».
En vertu de l’accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de prouver qu’ils y ont déjà pêché. Mais depuis plus de onze mois, Français et Britanniques se disputent sur la nature et la taille des pièces justificatives à fournir.
En dehors de la Méditerranée, environ un quart des captures françaises (environ 20 % en valeur) proviennent des eaux ichtyologiques britanniques, qui génèrent 650 millions d’euros de ventes annuelles aux pêcheurs de l’UE.
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