Aller au contenu
Accueil » Actualité » La France teste avec succès un missile balistique de longue portée dans l’Atlantique

La France teste avec succès un missile balistique de longue portée dans l’Atlantique

La France, puissance nucléaire très jalouse de sa souveraineté et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, a besoin de montrer régulièrement à ses ennemis potentiels et à ses alliés que son redoutable arsenal est à jour. C’est pourquoi elle a officiellement annoncé hier, dans un communiqué du ministère de la Défense, avoir procédé samedi avec succès au premier essai réel du nouveau missile balistique stratégique M51.3 au-dessus de l’Atlantique.

« Ce développement pérennise la crédibilité de notre dissuasion nucléaire et démontre l’excellence de la technologie de nos fusées », a déclaré le ministre Sébastien Lecornu. Le lancement a été effectué depuis le site d’essai de missiles de Biscarrosse, dans les Landes, au sud-ouest du pays. Le missile ne transportait manifestement pas d’ogives nucléaires.

La dissuasion nucléaire française repose sur les quatre sous-marins lanceurs d’engins basés à Brest.

La France a procédé au dernier essai atomique souterrain en janvier 1996 sur l’atoll de Fangataufa, territoire polynésien sous souveraineté française situé dans le Pacifique, malgré de vives protestations dans le monde entier. C’est le président conservateur Jacques Chirac qui, après son élection, a décidé, pour des raisons scientifiques et de sécurité nationale, de procéder à une dernière série de six essais atomiques réels avant de confirmer qu’il n’y en aurait plus d’autres et que les nouvelles armes ne seraient testées que par des simulations en laboratoire.

Le communiqué de Lecornu précise que le missile a été suivi dans toutes ses phases de vol et qu’il est tombé dans une zone de l’Atlantique Nord « à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte », et que les accords internationaux ont été respectés.

À lire également  Lisbonne en dix adresses incontournables et moins connues

Le M51.3 est la version améliorée du M51, un missile intercontinental conçu pour être lancé à partir de sous-marins. S’il n’y a pas de contretemps, la nouvelle arme devrait être opérationnelle d’ici 2025.

La dissuasion stratégique de la France repose principalement sur les quatre sous-marins à propulsion nucléaire basés sur une île super gardée, l’Île Longue, près de Brest (Bretagne). Chacun d’entre eux transporte 16 missiles à têtes multiples. Il y a toujours un sous-marin en patrouille dans une zone secrète, vraisemblablement dans les eaux arctiques, et un autre capable de partir rapidement en cas de besoin. Les deux autres sont généralement en maintenance. Après l’invasion de l’Ukraine, on a dit que deux sous-marins patrouillaient simultanément, en guise d’avertissement à la Russie.

Outre les sous-marins, la France dispose de missiles nucléaires à plus courte portée qui peuvent être tirés à partir de chasseurs-bombardiers, anciennement le Mirage et maintenant le Rafale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *