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« Il est en retard à chaque fois », ça ressemble à quoi la fastlife de Novak Djokovic à Monaco ?

Le drapeau rouge et blanc flotte haut et fier au-dessus du palais princier, bordé par le léger clapotis des vagues de la Méditerranée. Avec le retour du printemps, des oiseaux qui batifolent et du pollen qui vient chatouiller les narines des plus sensibles, les petits protégés de la principauté refont briller le Rocher. Deux victoires en trois courses pour Charles Leclerc en Formule 1, l’ASM toujours en course pour décrocher une place européenne en L1 et le début du Masters 1000 de Monte-Carlo, qui se déroule en réalité sur la commune française de Roquebrune-Cap- Martin.

Avec, en point d’orgue, l’entrée en lice ce mardi du local de l’étape. Non, pas le Monégasque Lucas Catarina, bénéficiaire d’une wild card, qui tentera de s’en sortir comme il le peut face à Taylor Fritz, récent vainqueur du Masters 1000 d’Indian Wells. On parle évidemment de Novak Djokovic, résident sur le Rocher depuis 2007, détenteur de la «légendaire» médaille Vermillon pour l’éducation physique et les sports, remise par son altesse sérénissime en personne en 2012, qui revient enfin dans un gros tournoi après après épisode orageux en Australie.

A Monaco pour la tranquillité

Mais, même s’il dispose d’un logement dans un immeuble résidentiel face à la mer, avenue de la princesse Grace, le Serbe n’est pas du genre à embêter le voisinage parce que la marmaille saute à tout va. « Il est résident à Monaco, mais un joueur de tennis, ça passe la majorité du temps en déplacement, avec des tournois à travers le monde, raconte Guillaume Couillard, capitaine de l’équipe monégasque de Coupe Davis. Il revient ponctuellement entre certaines tournées de tournois, quelques jours dans l’année, mais pas non plus énormément. »

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Une sorte de résidence secondaire idéale, avec le soleil, la mer, la montagne et, surtout, la tranquillité. « Vous avez ce que vous voulez à Monaco, tout pour être relâché, expliquait Djokovic dans une interview à l’ATP il y a une dizaine d’années, C’est le plus important pour les meilleurs joueurs d’avoir tout ce qu’il faut pour être tranquille. »Exemple : Nole peut se promener pépouze avec son chien et ses enfants en bord de plage, visiter le musée océanographique ou aller se faire une petite terrasse sans être tenté par une foule en quête d’un autographe. «Il est déjà venu boire un café ou autre, mais on le voit quand même très rarement», assure-t-on du côté du Neptune Monaco Beach, à quelques pas du domicile du n°1 mondial.

Djokovic et Tsonga au musée océanographique de Monaco. – V. Haché / AFP

Un restaurant sans gluten lancé puis fermé

Pas franchement plus affables, d’autres établissements n’ont pas de souvenir d’avoir vu Djokovic fouler leur sol. « Il était un peu moins présent ici ces derniers mois, parce que les mesures sanitaires en France et à Monaco étaient quand même drastiques, avec le pass sanitaire et vaccinal, adoptez le tennisman. Il était un peu bloqué, n’avait pas le droit d’entrer dans un club de tennis, ni dans les salles de gym. Il était plutôt en Serbie, où il était plus tranquille. » Jouez à ça les travaux sur la plage du Larvotto pendant un an et demi et Monaco s’était transformé en prison Alcatraz sans les barreaux.

Novak Djokovic ne pouvait même pas se réfugier à l’Eqvita, le restaurant (sans gluten) qu’il avait lancé avec sa femme Jelena en 2016. On pouvait y déguster, selon Le Parisien, des gâteaux de risotto aux champignons ou des gnocchis de pommes de terre vitelottes. Mais l’établissement a fermé quelques années après. Et, pour suivre son régime drastique, le Djoker s’est rabattu sur des boutiques locales, comme le To be Monte Carlo – Bio Organic Health Store. «Lui n’est jamais venu en personne, il envoyait des gens, même si ce n’était jamais les mêmes», nous raconte-t-on du côté de l’enseigne, placé également avenue de la princesse Grace. Dans son panier de courses, «on retrouve du classique, des pâtes et aussi des protéines». Croustillant.

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« Il fait des choses simples avec beaucoup de rigueur »

Un peu moins que les séances d’entraînement auxquelles il s’astreint au Monte-Carlo Country Club : « Soit son entraîneur me contacte, soit il prévient les bureaux de l’ATP, qui ont un bâtiment à 100 m du club, qu’il arrive et ensuite on me demande s’il y a des partenaires qui traînent dans le coin disponible pour un entraînement, indique Guillaume Couillard. Il est un peu en retard à chaque fois, mais ce n’est pas qu’avec nous. Il fait des choses très simples, avec beaucoup de rigueur et d’implication. C’est un super exercice pour nos joueurs, qui remplace un match dans l’investissement. »

Djokovic utilise également les installations du Monte-Carlo Country Club pour ses séances de physique et musculature. Et file, de rares fois, aux Thermes Marins Monte-Carlo Monaco : « Il ne vient pas tous les jours, mais on est le seul établissement qui propose ce type de soins », nous raconte-t-on. Au programme, massages sportifs, relaxation, soins hydromassants, cryothérapie. Il peut ensuite défiler tranquillement au stade Louis-II jouer un match caritatif avant le GP de Formule 1 ou même donner le coup d’envoi d’un match de l’ASM, comme il l’a fait en 2013, face à Clermont, en Ligue 2. Oui, tout ne brille pas tout le temps à Monaco.

Novak Djokovic lors d'un match ASM-Clermont en Ligue 2.
Novak Djokovic lors d’un match ASM-Clermont en Ligue 2. — B. Bruno/Sipa

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