Dans une petite semaine, l’enquête publique relative à la construction d’une usine de production d’hydrogène vert dans la zone portuaire de Port-La Nouvelle sera fermée. Les avis exprimés sont très majoritairement favorables à cette implantation. Mais au fait, comment ça marche et à quoi servira cet hydrogène ? Éléments de réponse.
Si l’enquête publique en cours Se conclut par un avis favorable, l’usine d’hydrogène vert sortira de terre dans la zone portuaire de Port-La Nouvelle au cours de l’année 2023.
Si l’hydrogène quelle produit est qualifié de vert, c’est parce que l’électricité nécessaire au fonctionnée de l’usine proviendra des éoliennes en mer et de panneaux photovoltaïques. Des parcs supplémentaires peuvent être instalables pour ce faire.
La production d’hydrogène se fera par électrolyse de l’eau. C’est à dire par le passage d’un courant électrique dans l’eau. Il s’agit d’une anode (positive) et d’une cathode (négative) qui vont « craquer » les molécules de l’eau (H20) et les séparer. L’oxygène (O) s’enfuira à l’anode et l’hydrogène (H2) sera récupéré à la cathode. Puis il sera stocké ou conditionné avant d’être livré.
Le projet est soutenu par l’Arec (agence régionale Energie Climat).
De l’eau potable
L’unité d’électrolyse totalisera une puissance de 46,5 MWe d’électrolyse environ en pleine charge, auquel il faut ajouter environ 13,5 MW pour alimenté les autres équipements du site nécessitant une alimentation électrique (compresseurs, locaux techniques, etc. ). Ainsi la puissance électrique totale nécessaire à l’alimentation de l’usine est de 60 MW environ. C’est l’équivalent de la production de deux des éoliennes flottantes qui seront installées au large.
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L’électrolyse nécessite l’utilisation d’eau potable. Environ 200 000 m3/an d’eau seront nécessaires au fonctionnement de l’usine, ce qui permettra de fournir environ 7 000 tonnes par an d’hydrogène d’origine renouvelable. 100 000 m3 seront déversés dans le réseau d’égouts de Port-La Nouvelle et ils seront retirés en station d’épuration.
Cette problématique de l’eau est l’un des principaux griefs avancés par les dértracteurs du projet, à savoir Europe Ecologie les Verts et l’association RAMES BTP (Réfléchir Agir pour une Méditerranée Écologique et Solidaire), émanation du collectif Balance Ton Port, opposé aux projets d’extension du port. Tous deux ont déposé des avis décrits. Et supposer la question de l’usage de l’eau de mer, ressource inépuisable…
Ils soulèvent d’autres griefs à l’encontre du projet, relatifs à la sécurité, aux émissions de gaz à effet de serre etc.
Quels usages ?

Répartition des usages.
La société Hyd’Occ et ses partenaires ont identifié plusieurs points stratégiques de distribution d’hydrogène dans une zone d’intervention maximale de 250 km à partir de Port La Nouvelle, lui permettant de contribuer à la transition énergétique des territoires en Occitanie.
Plusieurs projets ont notamment été lauréats d’appels à projets de l’ADEME Occitanie et offriront des substituts pour l’hydrogène d’origine renouvelable dans les prochaines années. La répartition annoncée de 7 000 tonnes produites annuellement est la suivante : mobilités routières 46,6 %, industrie 31,1 %, mobilités maritimes 7, 3 % et fluviales 15, 1 % et dans une moindre mesure l’alimentation stationarynaire.