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Hérault : l’irrigation, une solution pour ne pas voir disparaître la vigne

Le département de l’Hérault a engagé en 2018 un plan doté de 310 millions d’euros.

La canicule et la sécheresse de ces derniers mois ont remplacé la question de l’irrigation de la vigne au cœur des débats. Et les orages de fin d’été n’ont rien changé !

« Dans les années 60, je me souviens que les viticulteurs de la région râlaint parce que le groupe BRL arrachait une rangée de vignes pour poser les tuyaux. Et, encore, il replantait! Aujourd’hui, les choses ont bien changé »plaisante Yvon Pellet, vice-président du conseil départemental de l’Hérault, délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural.

À ce titre, il porte le plan Hérault Irrigation (2018-2030), doté d’une enveloppe financière de 310 millions d’euros : « Si nous ne travaillons pas sur l’irrigation, modérée et raisonnée, la vigne va disparaître de nos paysages. Or, la viticulture pèse lourd dans le département puisqu’elle constitue la deuxième richesse du PIB derrière le tourisme »affirme Yvon Pellet.

8 000 nouveaux hectares irrigués depuis 2018

Depuis 2018, le Département et ses partenaires ont réalisé un diagnostic, dressé le bilan des surfaces équipées et mis en œuvre plusieurs études : « 35 000 hectares bénéficient déjà de l’irrigation mais 42 000 hectares ont besoin d’apport en eau dont 36 000 plantés en vignes. Il reste encore beaucoup de choses même si 8 000 nouveaux hectares ont été irrigués depuis 2018. »

Afin de parvenir à leurs objectifs, le Département et ses services, en collaboration étroite avec l’État et la Région Occitanie, planchent sur la création de retenues hivernales, dans le cœur d’Hérault.

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« Ce territoire constitue le véritable point noir héraultais. Nous sommes en pleine phase de concertation avec les différences parties. Ces retenues hivernales seront multifonctions puisque’elles serviront à l’irrigation mais elles seront également utilisées par le service départemental d’incendie et de secours pour la lutte contre les incendes et à des fins environnementales, pour la flore et la faune » précise par le vice-président Yvon Pellet.

Trois retenues hivernales sont à l’étude

Si vingt-cinq sites ont été identifiés dans un premier temps, les services ont finalement retenu neuf sites et, des études ont été lancées (2022-2023) sur trois retenues hivernales.

« Nous travaillons sur la réalisation d’un ouvrage à Florensac d’une capacité d’un million de m3, un sur Coulobres et Pouzolles d’une capacité de deux millions de m3 et un dernier sur Magalas et Autignac d’une capacité de 1 ,5 millions de m3. Ces trois retenues hivernales auraient une emprise de 125 hectares de terres agricoles et permettraient d’irriguer 3 500 hectares. Sachant que les spécialistes indiquent qu’il faut 380 ml de pluie par an pour assurer un rendement de 90 hectares / hectare »a déclaré Yvon Pellet.

La mise en place du schéma Hérault Irrigation ne rime pas pour autant avec waspillage. Surtout pas! « Nous n’ouvrirons pas les vannes », avertit le vice-président. Dans l’Hérault, l’eau est précieuse.

Différentes pistes de travail

L’irrigation ne constitue pas le seul axe de travail du Département. Outre la modernisation des réseaux de distribution existants, il a été pensé à la réutilisation des eaux usées et à l’utilisation des eaux du lac du Salagou, rempli en hiver avec des prélèvements dans la Lergue.

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Le vice-président du conseil départemental de l’Hérault, Yvon Pellet explique que deux intercommunalités, Montpellier Méditerranée Métropole et la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup et, l’appellation Saint-Chinian travaillent sur leur propre périmètre d’irrigation et la réalisation des rétentions hivernales.

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