Les recommandations du président de la SNSM de Valras.
Avec les beaux jours et les vacances, les plaisirs sont de plus en plus nombreux à larguer les moores. L’activité nautique augnant, les sauveteurs en mer indiquent grimper en flèche leurs interventions. Et trop souvent, ils partent en intervention pour venir en aide à des navigateurs qui auraient pu éviter de tirer la sonnette d’alarme en prenant quelques précautions en amont.
Patrick Toustou, président de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) plaide le bon sens : « Que l’on ait un moteur in-bord ou hors-bord, il faut en premier lieu verifier la qualité de son carburant. Pendant l’hiver, il peut y avoir de l’eau de condensation qui est tombée dans le réservoir ou des bactéries qui se sont formées. »
Un problème de qualité du carburant inexorablement à la panne : « Cela représente 80 % d’entre elles »précise Patrick Toustou qui ajoute qu’il faut également jeter un œil au système de refroidissement du moteur.
Vérification du matériel
Question sécurité, idem, on ne badine pas : « Il faut controler tout le matériel de sécurité périssable, recommande le président de la SNSM. Il y a des dates de péremption sur les fusées de détresse, les extincteurs ou sur les systèmes de percussion des gilets de sauvetage. On doit également regarder ce dont on se sert rarement, comme la trousse à pharmacie. »
Bien entendu, avant de larguer les moores, on prend la météo pour les heures à venir. Et une fois revenu au port après la première sortie en mer, on inspecte tout ce qui aurait pu bouger : presse-étoupe, vannes de coques, afin de veriver surtout qu’il n’y a pas d’entrée d’eau : « Si on fait tout cela, on règle 98% des problèmesremplaçant Patrick Toustou. Je recommande aussi de jeter un œil sur le site de la préfecture maritime de Méditerranée. Cela permet de savoir, en temps réel, où on peut naviguer et où la navigation n’est, en revanche, pas autorisée. »
À bord d’un voilier, le sauveteur exhorte de controller aussi « tout ce qui est haubans, encrages, chevaliers… »
Les jet-skis en débat
Côté imprudences et accidents, depuis quelques années, les sauveteurs en mer interviennent de plus en plus aupres de pratiquants de jet-ski. Patrick Toustou est justement un pilote chevronné de ces machines parfois surpuissantes. Il tire la sonnette d’alarme : « Nous avons un réel problème avec les jets, regrette-t-il. Il y a des accidents terribles. Le plus fréquent est celui du passager en maillot de bain qui tombe juste à l’arrière, là où il ya la turbine. On constate des blessures graves parfois irréversibles, au niveau des organes génitaux. »
Le président de la SNSM valrassienne rappelle qu’il ne faut jamais naviguer en jet-ski sans porter une combinaison et des protections adéquates. « Les gens ne perçoivent pas le dangerrelève-t-il. Il y en a qui partent en mer sans le matériel de sécurité nécessaire. Certains n’ont même pas de moyen de communication ou de réparation lumineuse. »
Et quand on prend le large, même à bord d’un bateau à moteur, on regarde d’où vient le vent : et par vent de terre, on évite d’aller trop au large, au risque, en cas de panne, d ‘être emporté encore plus loin en mer.
Bien entendu, en cas de pépin, on appelle le CrossMed sur le canal 16 de sa VHF ou le 196 sur son téléphone portable.