Toutes les actions judiciaires et policières de 1954 à 1966 peuvent être consultées.
Il a été annoncé par le gouvernement le 10 décembre. La France, jeudi 23 décembre, a ouvert ses archives le « actions prises en rapport avec la guerre d’Algérie ».
La décision, prise » quinze ans d’avance « à la date initialement prévue, il a ensuite précisé que Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, n’appartient pas à toutes les archives. Elle ne s’applique qu’aux archives des affaires judiciaires et des enquêtes policières, couvrant la période allant du 1er novembre 1954, date du déclenchement officiel de la révolution d’indépendance algérienne, au 31 décembre 1966.
Les historiens devront faire la lumière sur les espaces verts
La décision du gouvernement français intervient à un moment où les relations avec l’Algérie ont connu de sérieuses tensions ces derniers mois. Les relations de part et d’autre de la Méditerranée se sont refroidies : le retour des immigrés clandestins, la réduction des visas pour les ressortissants algériens, les propos d’Emmanuel Macron sur le sujet « location souvenir » sur lesquels jouent les dirigeants algériens.
L’ouverture des archives, juridiquement incompréhensibles depuis 75 ans, vise à accélérer le travail de vérité sur le passé. Il permettra aux historiens d’éclairer certains domaines de pratiques grises et de prise de décision en France lorsque l’Algérie était encore l’une de ses divisions. La période la plus sensible va du début du soulèvement, le 1er novembre 1954, à la déclaration officielle de l’indépendance algérienne.
Certains gouvernements en France ont, ces dernières années, choisi d’ouvrir progressivement certaines catégories d’archives.
Pour rappel, les archives relatives à l’Algérie sont conservées en divers lieux : les Archives nationales, les Archives nationales d’Outre-mer, les services d’archives du département, les archives du contrôleur, les services d’archivage relevant du ministère des Armées et la Direction des archives. du ministère des Affaires européennes et étrangères.
« Chercher, attraper »
Il y a quelques jours, nos confrères de franceinfo demandaient à l’historien Benjamin Stora, l’un des meilleurs spécialistes d’Algérie, à Jean Séville, le type d’informations auxquelles les historiens peuvent accéder à travers les archives : « Nous devons pouvoir valoriser nos connaissances en recherche, capture, ombrage […] et bien sûr toute une série de brutalités, d’événements qui pourraient se faire », a-t-il dit à propos des documents accessibles.
L’ouverture des archives a été l’une des suggestions de l’historien lorsqu’il a remis, en janvier, à Emmanuel Macron son rapport sur la Réconciliation commémorative entre la France et l’Algérie. Il y a quelques années, dans un article publié par l’historien de Constantine, dans l’est de l’Algérie, il considérait qu’une telle initiative permettait « retourner » Mémoire.