L’annonce de la réalisation future d’un gazoduc sous-marin entre Barcelone et Marseille sucite un « ouf ! » de ralentissement chez les membres du collectif transfrontalier « Stop MidCat ». Mais aussi de nouvelles inquiétudes.
En alerte après le vote au Parlement européen d’une résolution ouvrant la porte au prolongement du gazoduc MidCat jusque dans l’Aude, le collectif transfrontalier (Pyrénées-Orientales et Catalogne) « Stop MidCat, non au gazoduc » se dit aujourd’hui hein « soulage » par l’annonce d’Emmanuel Macron.
Alerte sur les fonds marins
« Suite à l’annonce du président français d’abandonner définitivement le projet MidCat et de le remplacer par un gazoduc sous-marin liant directement Barcelone à Marseille (BarMar), le collectif non au MidCat est soulagé si le projet de gazoduc évite de balafrer les Pyrénées, le Roussillon et les Corbières », indique son porte-parole Philippe Assens dans un communiqué. « Néanmoins ce projet de gazoduc sous-marin reste une aberration pour le climat et la biodiversité, poursuite-il. En effet, les fonds de la Méditerranée entre Barcelone et Marseille sont extrêmement riches et en danger. Ils bénéficient d’un environnement de haute protection avec le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion ».
BarMar n’est certainement pas une solution pour le climat, bien au contraire !
« D’autre part, ce nouveau projet consiste à transporter sur des milliers de kilomètres du gaz fossile mélangé à du méthane de synthèse, soi-disant vert et renouvelable mais produit en réalité avec de l’électricité, lui-même produit avec le charbon ou d’autres énergies fossiles…, il est évident que BarMar n’est certainement pas une solution pour le climat et la protection de la biodiversité, bien au contraire ! »ajoute le collectif qui dit rester « entièrement utilisé dans l’attente de décisions définitives et enfin applicables et opérationnelles pour le climat ».