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Gard : L’approvisionnement en eau, la priorité du Service départemental d’incendie et de secours

Une série d’incendies (camping de l’Espiguette au Grau-du-Roi, 185 ha de zones boisées brûlées à Lédenon, Sanilhac-Sagriès et Serviers-Labaume dans la journée de lundi), favorisées par des conditions climatiques particulières (grosses chaleurs et vents forts) vient de mobilisateur les sapeurs-pompiers du Gard au cours des derniers jours. La période de sécheresse qui sévit actuellement combinée avec des mesures de restriction d’eau, dépend toutefois de la problématique de l’accès à l’eau en tous lieux et en toutes circonstances pour les services de secours.

« Il n’y a pas de dispositif particulier mis en œuvre. En situation de crise, l’accès à l’eau est prioritaire pour les sapeurs-pompiers », explicite le lieutenant-colonel Eric Agrinier, responsable de la communication au Service départemental d incendie et secours du Gard (Sdis 30). En tous lieux et en toutes circonstances, les services de secours doivent pouvoir accéder à un « point » d’eau qui leur permettra de neutraliser puis d’éteindre un feu, et a posteriori, d’assurer le noyage du site sinistré pour éviter toute reprise de feu.

À la disposition des secours, on trouve plusieurs sources d’approvisionnement : « Selon la cartographie, les moyens aériens (Canadair ou Dash) peuvent aller écoper l’eau du Rhône sur le barrage de Vallabrègues, au lac du Salagou dans l’Hérault, l’eau de la Cèze sur le barrage de Sénéchas, dans la Méditerranée ou se charger sur l’aérodrome de Nîmes-Garons. Pour les moyens terrestres, chaque commune a l’obligation de mettre à disposition des poteaux ou des bornes à eau sur leur territoire », détaille Eric Agrinier.

« La fourniture d’eau contre les incendies est une obligation pour les municipalités inscrites dans le Code général des collectivités territoriales. Et depuis trois-quatre ans, la réglementation DECI (Défense extérieure contre l’incendie), oblige les municipalités à adapter les sources d « alimentation en eau aux contraintes locales (lire ci-dessous). C’est pourquoi le maire ou son représentant est omniprésent lorsque nous intervenons sur un incendie, pour gérer l’évènement. »

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Jamais en rupture complète d’eau

Un dispositif qui, jusqu’à aujourd’hui, paraît avoir fait ses preuves puisque « nous ne sommes jamais tombés en rupture complète d’eau », confirme l’officier du Sdis. Ils sont sûrs d’intervenir pour une intervention, l’officier des sapeurs-pompiers aux commandes de l’opération de secours procède à une analyse technique des moyens avec le maire. « Les sapeurs-pompiers ont aussi des moyens propres capables d’aller pomper l’eau là où elle se trouve naturellement, que ce soit pour les véhicules urbains ou pour les véhicules spécialisés contre les feux de forêts. »

Pour les sapeurs-pompiers gardois, il y a nécessité que ces derniers « s’adaptent techniquement, humainement et en fonction des ressources naturelles » pour avoir accès à l’eau dans la lutte contre les incendies.

« Une bonne vingtaine de points d’eau sont installés sur la commune »

« Le château d’eau alimente la commune, les particuliers, et les bornes et poteaux d’incendie. Le réseau public d’alimentation en eau est lui géré par Nîmes métropole », détaille Frédéric Beaume, maire de Lédenon, commune sur laquelle un feu de broussailles, forêt et sous-bois a parcouru 65 ha. « Nous avons aujourd’hui une bonne vingtaine de bornes et poteaux d’incendie répartis sur la commune (à 90 %) ou à l’extérieur du territoire communal (à 10 %). La nécessité d’en mettre de nouvelles en place demande une analyse des risques lorsqu’il y a une hausse significative de bâtiments, comme une grosse opération immobilière ». Une réflexion pas inutile pour une commune qui en un peu plus de trente ans a vu sa population passant de 938 habitants à plus de 1600 en 2022.

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Avec la mise en place de la réglementation DECI, l’obligation du bon fonctionnement des points d’eau incendie incombe à la municipalité. « Avec le Sdis, chacun à notre tour, nous inspectons les installations et surveillons leurs taux de remplissage qui peuvent être différents selon la situation de la borne et les besoins en intervention. »

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