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Gard : au Grau-du-Roi, labellisé « Pavillon Bleu » et les tortues marines blessées font bon ménage

À Port-Camargue, lauréat du label « Pavillon Bleu », les tortues marines blessées sont récupérées et soignées par le CESTMed, dirigé par Jean-Baptiste Sénégas.

Claquettes aux pieds, Jean-Baptiste Sénégas nous ouvre les portes du Centre d’Etude et de Sauvegarde des Tortues marines de Méditerranée (CESTMed) au Grau-du-Roi dans le Gard. Not sans se mouiller, le directeur du CESTMed récupère et soigne les tortues marines blessées, trouvées en mer par des pêcheurs, la brigade navale, ou des plaisanciers. Situé au Grau-du-Roi, le centre est soutenu par le Port-Camargue, lui permettant de disposer d’un bateau juste à côté du Seaquarium.

Deux résidentes désignées par des pêcheurs

La sensation joue un rôle particulaire dans ce processus : « On va dans des écoles, on éduque les pêcheurs, et on participe à des festivals. Par exemple, on a été au festival de la Camargue cette semaine », illustré par Jean-Baptiste Sénégas. Un enjeu environnemental, mais également pédagogique pour le port, décoré de son drapeau bleu pour la 36e année de suite.

Crush et Fantine, les habitantes actuelles du CESTMed, ont toutes deux été piégées dans des filets de pêche. « 90% des tortures que nous donnons uniquement sur également étaient des captifs comptabilisés par les marchands, qui s’en ramènent », ajoute le jeune directeur du centre. Ces jeunes tortues Caouanne sont bientôt prêtes à rejoindre le grand bassin, avant d’être relâchées définitivement en pleine mer le 3 juin.

Liste des plages et ports labellisés « Pavillon Bleu ».
Sophie WAUQUIER

Des « animaux incroyables, mais fragiles »

« D’autres sont entrées en collision avec un bateau, ou ont ingéré du plastique causant une occlusion », ajoute-t-il. Malgré un danger toute l’année pour les tortues, les risques de risques de collision sont particulièrement élevés tout l’été. « Les jets skis vont tellement vite, et leurs conducteurs ne font pas attention. C’est dangereux pour tout le monde, même les tortues »déplore Jean-Baptiste Sénégas.

Le plastique reste également un problème majeur car « presque toutes en ont ingéré » selon lui. Une fois arrivés au centre, ces animaux fragiles sont donc à surveiller. « Malgré tout, ce sont les animaux les plus incroyables qui existent. On a récupéré une tortue aveugle, à qui il manquait les deux yeux. Un an après, une fois dans le centre de réhabilitation, elle ne se cognait jamais. Elle s’ est adapté »raconte-t-il avec émotion.

Même si les tortues retournent en mer à la fin de leur convalescence, certaines ne peuvent pas survivre seules dans la nature. L’histoire de Tomahawk, restitution permanente du Tunnel aux Requins, réminiscence de 2005. Récupérée en gros par le Cap d’Agde, c’est aujourd’hui une sépulture bien connue à bateau hélicoïdal. « Elle ne peut plus nager normalement dorénavant. On a dû mettre du plomb en bas de sa carapace, elle n’arrive plus à gérer sa flottabilitéexplique Jean-Baptiste Sénégas. Si elle perd un plomb en pleine nature, elle passera sa vie la tête en bas et finira par mourir. C’était soit ça, soit l’euthanasie. »

Le Pavillon Bleu, un label exigeant

Chaque année, le Pavillon Bleu récompense les plages et les ports pour la bonne gestion environnementale. Porté par l’association Teragir, il est devenu en 37 ans un repère pour les visiteurs français et internationaux. Un gage de qualité de l’eau pour tourus venus profiter des eaux méditerranéennes. N’importe quelle plage ou port ne peut prétendre au drapeau bleu. Il faut cocher certains cas pour y avoir droit. Gestion responsable de l’eau, deschets, du site, de l’environnement, éducation et sensibilisation… Difficile pour certaines communes de suivre. « Aller à la plage n’est pas un loisir comme un autre, mais bien une rencontre avec un espace naturel qui nous a précédés et qui devra nous succéder »», précise Rodolphe Dugon, président de Teragir.

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