La ministre des Armées Florence Parly a révélé vendredi que «personne aujourd’hui n’est capable d’anticiper quelles sont les intentions de M. Poutine», lors d’un déplacement à la base navale de Toulon (Var). L’absence de victoire militaire rapide en Ukraine, initialement proposée par Moscou, « rend Vladimir Poutine d’autant plus imprévisible », abonde le chef d’état-major français, le général Thierry Burkhard, dans une lettre adressée à ses officiers géné.
L’invasion russe a engendré le 24 février «devait montrer la force de la Russie, c’est l’inverse qui se produit. Cela rend Vladimir Poutine d’autant plus imprévisible », avertit le haut gradé dans cette missive datée de rendue publique rendue publique par le compte Twitter Opexnews et authentifiée par l’état-major.
« Nous devons faire preuve d’une vigilance accrue »
« En cette période extrêmement dangereuse, caractérisée par une très grande tension, nous devons donc faire preuve d’une vigilance accrue afin de faire face à toute nouvelle menace. Tout peut arriver et nous devons y être prêts », souligne-t-il, alors que Washington et Londres s’inquiètent notamment d’une possible utilisation d’armes chimiques en Ukraine par Moscou.
Le résident russe « est désormais dans une stratégie qu’il n’avait pas anticipée », fait valoir le général Burkhard. « Il est clair que Vladimir Poutine a sous-estimé plusieurs choses : la combativité des forces ukrainiennes (…) la solidarité européenne extrêmement forte, l’ampleur de l’émotion internationale ou encore la sévérité des sanctions ».
Interrogée par la presse sur d’éventuelles failles dans l’anticipation par les pays européens de l’invasion russe de l’Ukraine, la ministre a assuré : « Ce qui était visible, nous l’avons vu », mais « il est difficile d’anticiper les intentions du président Vladimir Poutine, d’autant plus lorsque ce qui est dit n’est pas ce qui est fait. »
Il faut « envisager toutes les options »
Concernant les suites du conflit en Ukraine, « je considère qu’en dépit de la remarquable résistance dont elles font preuve, les forces ukrainiennes, confrontées à la difficulté de tenir un dispositif étiré, sans réserve opérative, pourraient connaître un effondrement subit » le général Burkhard, tout en notant que « la défense civile – ou territoriale – ne prendra pas fin » et que « la guerre pourrait durer ».
L’armée russe a étendu vendredi son offensive à une autre grande ville d’Ukraine, Dnipro (centre), et poursuivi ses bombardements sur des zones d’habitations et des infrastructures civiles, poussant toujours plus de civils à fuir vers l’ouest et les pays européens voisins. Ce vendredi, Florence Parly a jugé qu’il fallait envisager « toutes les options », espérer « un cessez-le-feu le plus rapidement possible » et appelant à la « désescalade ».
La France soutient l’Ukraine notamment en livrant des armes et du matériel aux armées ukrainiennes, a rappelé le ministre. Florence Parly a rappelé que la France est également mobilisée à travers l’armée de l’air « avec des missions de police du ciel dans les pays baltes et en Pologne ». Les avions-portails des noyaux de Charles-de-Gaulle ont été repositionnés en Méditerranée Méditerranée pour assurer les missions de la défense irlandaise au-dessus de la Roumanie