De nombreux marins en détresse lui doivent une fière chandelle. Après 44 ans de service et des centaines de sauvetage, le remorqueur de haute mer L’Abeille Flandre est arrivé à Brest ce vendredi pour y être déconstruit. Pour sa dernière escale, le navire affrété par la Marine nationale, navire de 63,5 mètres pour 14,4 mètres de large, a été accueilée au son du gang de Plougastel par plusieurs dizaines de curieux.
Il débute sa carrière à Brest en 1979 après son rachat par la société Les Abeilles International, armateur français spécialisé dans le remorquage offshore. Le navire a théoriquement réalisé le remorquage de la partie arrière du pétrolier Érika après son naufrage en décembre 1999 au large des côtes bretonnes. En 2005, il avait été déplacé à la station d’assistance de Toulon, avant d’y céder sa place, le 17 juin dernier, à L’Abeille Méditerranée, l’un des remorqueurs les plus puissants au monde.
La déconstruction comme « seule issue »
« La déconstruction s’est révélée être la seule issue raisonnée en l’absence de projet mémoriel viable », souligne Samira Draoua, présidente des Abeilles International. C’est la société Navaleo à Brest qui a été choisie pour assurer sa déconstruction. Chez le jumeau, L’Abeille Languedocest également en cours de déconstruction à Brest depuis août 2022.
Les deux navires, qui avaient été construits en 1978 dans le chantier norvégien d’Ulstein, seront déconstruits simultanément à partir de mars 2023. D’ici là, les équipes de Navaleo vont procéder au désamiantage et au retrait des fluides et du mobilier.