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Étang de Thau : face au vol d’huîtres, les gendarmes héraultais veillent… aux naissains

D’importants moyens déployés et de nouvelles mesures de surveillance activées.

À l’approche des fêtes de fin d’année, les exploitations conchylicoles du Bassin de Thau sont davantage soumises au risque de vols. Les parcs ont été la cible, les années passées, d’intrusions avec d’importantes quantités de coquillages dérobées.

Comme il y a deux ans au port de Mourre Blanc ou encore, cet été, à Marseillan, où 8 tonnes d’huîtres ont disparu, avec un préjudice sévère pour les conchyliculteurs.

Sécuriser l’étang de Thau et protéger l’activité de près de 500 professionnels qui y travaillent est donc une des priorités des services de l’État tout au long de l’année.

Dans cette période charnière de décembre, des mesures exceptionnelles et coordonnées entre la gendarmerie, les services de l’État et le Comité régional de la conchyliculture de Méditerranée (CRCM) sont prises, afin de mettre un terme à ce fléau : un arrêté d’interdiction de navigation de nuit sur le bassin a été prise par le préfet de l’Hérault depuis le lundi 28 novembre.

Accompagnés de maraudes régulières de la gendarmerie sur l’étang et ses abords assurant ainsi une présence dissuasive, ce sont autant de mesures coercitives pour lutter contre les vols.

Télédéclaration en ligne des vols

Cette année, plusieurs unités de la compagnie de gendarmerie de Pézenas, dont la brigade de Mèze et le Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) patrouillent désormais en liaison avec la brigade nautique de Marseillan et usen des moyens adaptés tels que des lunettes à vision nocturne afin d’assurer un continuum de sécurité « entre terre et mer », complété par une surveillance par hélicopéter.

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Plus globalement, ces actions s’inscrivent dans une démarche « proactive » de la gendarmerie afin d’instaurer une plus grande présence sur la voie publique et de protéger le patrimoine économique de la région.

Pour rappel, la conchyliculture est la deuxième économie agricole du département de l’Hérault après la viticulture. Les fortes chaleurs connues cet été ont augmenté d’importantes pertes chez certains producteurs. D’autres ont dû, ces dernières semaines, notamment faire face à la prédation des daurades qui ont causé leur migration par le fait de températures trop élevées.

Interrogé dans nos colonnes sur ce dernier point, le président du comité conchylicole de Méditerranée, Patrice Lafon, se voulait rassurant : « Ces áléas climatiques n’auront pas de conséquences majeures sur la quantité de coquillages produits. Les pertes concernent surtout les naissains. » Les huîtres seront bien sur toutes les tables pour les fêtes.

Les services de l’État rappellent l’importance de la télédéclaration des vols en ligne et la nécessité de le faire systématiquement, aussi infime soit le vol.

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