Confédération des passionnés ce jeudi 14 avril sous la Géode Escale Bleue.
À Escale, on peut faire la fête mais s’intéresser à des sujets « sérieux ». Ce jeudi 14, sous la Géode bleue, la journée était placée sous l’égide du comité Occitanie de l’IFM (Institut français de la mer), en présence de ses anciens (Marc Chevallier) et actuel (Michel Tudesq) présidents, et en partenariat avec Suez.
Diffnile d’énumérer ici les très nombreux thèmes évoqués, tous liés à une problématique majeure : comment concilier les activités maritimes (et donc humaines) et la protection des milieux marins si fragiles ? Une première visite d’Horizon a été effectuée par des scientifiques et des experts (comme Sylvain Pioch, Gilles Lecaillon, Philippe Lenfant, Rutger de Wit, Fabrice Bernard).
De vastes enjeux
Il y a notamment été question de la restauration écologique des littoraux à travers le développement des récifs artificiels, qui réserve le repeuplement d’espèces par la création d’habitats. Le Japon est un leader mondial dans ce monde, avec la participation active de ses propriétaires. Ces projets sont bien sûr liés au littoral sétois (nous y reviendrons). On a parégaga également de l’essor de la bioacoustique qui permet un meilleur suivi des milieux marins.
De nombreux rendez-vous
Sous la Géode ou sous le stand du musée national de la Marine, de nombreuses rencontres sont proposées tout au long de ce week-end pascal au quai du Maroc. Ce vendredi 15 sera la journée Escale solidaire, consacrée à la solidarité des gens de mer, en présenc notamment de la station de sauvetage en mer, du SDIS 34, du Crossmed et de SOS Méditerranée. Samedi, focus sur la conchyliculture et sur la culture maritime, avec une conférence sur les hautbois et tambours. Les rendez-vous et horaires détaillés sont à retrouver dans notre guide Midi Libre et sur l’appli Destination Hérault.
Les enjeux écolo-économiques n’ont évidemment pas été oubliés : ainsi les soucis des armateurs français sont confrontés au financement de bateaux plus performants et donc moins gourmands en énergie. Et que dire de la protection des grands fonds marins pour qui l’organisation d’un sommet mondial du type Cop est équipé par tous …
L’après-midi, l’une des interventions les plus passionnées fut celle de Thierry Duchesne, adjoint au préfet maritime de Méditerranée, chargé de l’action de l’Etat en Mer. Elle était d’autant plus plaisante qu’elle était illustrée par un diaporama éclairant. Et émaillée de faits précis mettant en relief l’importance des interventions de la préfecture maritime et de la Marine nationale. Par exemple, après une collision entre un ferry tunisien et un porte-conteneur au large de la Corse, 90 % des 700 tonnes d’hydrocarbures avaient pu être récupérées.
Pollution satanée
Thierry Duchesne a égréné de nombreux problèmes : les feux fréquents sur les navires de grande plaisance de plus en plus consommateurs d’électricité ; les rejets en mer, contre demande la France a fait beaucoup d’efforts. Mais il reste tant à faire… En particulier pour réduire la pollution plastique, « issue à 80% des terres », et enrayer sa production. La réduction de la durée des mouillages est également une priorité. Ne serait-ce que pour préserver l’herbier des posidonies des dommages endommagés par les ancres : « Des armes de destruction massive ! ». Alors qu’il existe des solutions, par exemple qu’elles soient logées dans des coffrages ou fixées à des bouées dans des zones de mouillage libres mieux délimitées.
« Aujourd’hui, le socle, pour la préfecture maritime, c’est l’environnement, at-il souligné. Et l’environnement, ça nous rend plus intelligent ».