Alors que les tensions autour de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine se font plus apparentes à l’échelle diplomatique, la Russie a lancé mardi des manœuvres militaires en Crimée et dans le sud du pays. Les opérations surviennent au lendemain d’une alerte de 8 500 soldats par l’armée américaine.
Les forces armées russes ont lancé mardi une nouvelle série de manœuvres près de l’Ukraine et de la Crimée, avec des exercices impliquant 6 000 hommes, des avions de chasse et des bombardiers, selon l’agence de presse russe Tass. C’est une opération »découper« particulièrement concerné »les groupes de navires de l’armée de l’air et de la lutte anti-aérienne, de la mer Noire et de la mer Caspienne« , a déclaré le commandant des forces russes pour le sud de la Russie, Alexander Dvornikov.
Plus largement, la Russie avait déjà annoncé la semaine dernière que les forces navales organiseraient une vaste série d’exercices impliquant l’ensemble de ses flottes en janvier et février, du Pacifique à l’Atlantique.
Selon l’agence Tass, les exercices de l’armée de l’air impliquent 60 chasseurs et bombardiers dans quatre régions, dont la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014 en raison d’une révolution pro-occidentale en Ukraine. Cela comprend la coordination des activités navales et aériennes lors des lancements de missiles.
Par ailleurs, 20 navires de la marine baltique ont quitté leurs bases permanentes pour se rendre dans les zones d’entraînement, rapportent des reporters du service de renseignement naval russe, lancé par l’agence de presse nationale. Ces exercices amèneront les navires russes aux portes de l’Europe. Des navires de guerre participeront en effet à des manœuvres au large de l’Irlande, hors de ses eaux territoriales.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a annoncé lundi dernier que la Russie avait informé l’Irlande des exercices. Il a également répondu que les navires de guerre russes n’étaient pas « les bienvenus » mais que son pays n’a pas le pouvoir d' »empêcher sa présence ».
Cette manœuvre fera partie d’un exercice naval russe beaucoup plus vaste composé de 140 navires et de 10 000 soldats de toutes ses flottes qui opéreront dans l’Atlantique, le Pacifique, la Méditerranée, la mer du Nord et la mer d’Okhotsk de janvier à février.
Les manœuvres globales s’inscrivent dans le contexte de la grande tension entre la Russie et les États-Unis, dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine. La défense européenne est passée à un niveau d’altitude plus élevé en raison des opérations russes près de la frontière ukrainienne.