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Dans l’Aude et dans les Pyrénées-Orientales, le recyclage du plastique, une filière locale au cœur de l’économie circulaire

Les tapis recyclés ne sont pas seulement utilisés. Les acteurs de l’Aude et des Pyrénées-Orientales se mobilisent pour proposer une alternative écoresponsable aux produits conventionnels. Naissance d’une filière.

Chaque année, des millions de tonnages de déchets sont utilisés en mers et océans et quelques 600 000 tonnes de déchets plastiques sont rajeunis en mer Méditerranée. De plus en plus d’initiatives ont été mises en place au niveau de l’État pour endiguer ce phénomène, telle que la loi anti-gaspillage qui prévoit d’atteindre le zéro plastique jetable d’ici 2040 – adoptée à des objectifs de réduction , recyclage et recyclage et recyclage -.

Des initiatives pour trouver des alternatives durables

Dores-et-déjà, des acteurs, notamment issus de l’Aude et des Pyrénées-Orientales sont mobilisés. À Banyuls-sur-Mer, la Société Plastic @ sea dirigée par Anne-Leila Meistertzheim, mise sur les alternatives au plastique faisant écho à la loi anti-gaspillage. Membre de la FrenchTech, la société apporte son expertise aux industriels, collectivités et institutions afin de les amener vers la transition plastique via le recyclage ou la biodégradabilité. D’autres initiatives ont vu le jour dans l’Aude. Valoridec carcassonnais groupe est spécialisé dans le recyclage des matériaux issus du bâtiment en faisant le choix de valoriser le plastique en prévoyant la filiale Valoplastik et s’ancrer dans l’économie circulaire (voir encadré).

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Un mode plus réactif pour le plan

Ainsi, LCS Groupe, groupe spécialisé dans la production et le sportswear du marché Maillots Français et la sérigraphie, une vision unique du textile, plus éthique et plus réactive. L’entreprise a noué un partenariat avec la fondation Seaqual, fondée par Gérone, qui collecte les deux plastiques dans les mers d’Europe pour les transformateurs de la fontaine de fils.

Une couturière de LCS Groupe
Groupe LCS

« Nous envoyons ces bobines à des partenaires pour le tissage des maillots. Aujourd’hui, les produits recyclés représentent 30 % de la production de Maillots Français. Et nous visons les 100 % d’ici trois ans grâce à la pédagogie auprès de nos clients, indique Nicolas Gomarir, dirigeant du groupe fondateur LCS qui développe la marque Le Maillot Français. Ayant fait des études de botanique, j’ai créé en moi la protection de la planète et l’approche vertueuse de la production. L’éco-responsabilité doit devenir une habitude de production et de consommation ».

Laisser une empreinte positive sur la planète sans faire l’impasse sur le confort de nos produits

Si l’approche est louable, elle n’est pas sans impact. « Nous investissons dans la R&D (recherche et développement, NDLR) pour adapter nos tissus assez techniques et ont modifié les patrons. Notre approche a séduit les sports de voile déjà sensibles à l’environnement ainsi que des sports de niche où les grandes marques ne vont pas, confie le dirigeant qui va se doter d’une nouvelle fabrication « écoresponsable » d’ici 2023. De plus en plus de clubs sportifs ont cette prise de conscience liée à la protection de l’environnement et à l’achat français qui sert l’économie locale ».

Un autre acteur local de la filière textile, Olivier Gelly, dirigeant de Payote, a perpignanaise fabrication venture espadrilles, est aussi un partenaire de Seaqual qui s’est engagé verser « limiter notre impact environnemental. Nous travaillons à laisser une empreinte positive sur la planète sans faire l’impasse sur le confort de nos produits ».

Valoridec muscle son développement avec Valoplastik

Le groupe carcassonnais, Valoridec a collecté et essayé sur ses sites audois et héraultais des quantités importantes de plastique issues notamment des déchets du BTP. « La fraction plastique partait à l’enfouissement ou était incinérée, confie Olivier Rabotin, président du groupe Valoridec (75 salariés, 15 millions d’euros de chiffre d’affaires). La réglementation prévoyant des objectifs de recyclage du plastique de 100 %, nous avons décidé de créer la filiale Valopastik, dont l’unité de recyclage plastique est située sur notre site de Lespignan (34) ». Aidé la Région et l’Ademe, et accompagné par le syndicat Polyvia, le groupe a investi 2,3 millions d’euros dans un bâtiment (600 m2) Équipé d’une ligne de broyage et lavage (capacité : 1 t/heure) qui produit sous forme de paillettes du r-PP, du r-PEHD et du r-PVC. « Le site est opérationnel depuis fin 2021 et a créé 4 emplois. Nous visons 3 500 tonnes en 2022 et envisageons de doubler ce tonnage d’ici l’année prochaine. Il s’agit de répondre aux acteurs de la plasturgie qui ont une réelle volonté d’intégrer des matières recyclées »découvrir le dirigeant qui va créer un laboratoire afin de compléter son installation et pouvoir renseigner ses clients sur la qualité des produits recyclés.

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