Météo France a dévoilé lundi un triste bilan. L’été 2022 entre dans l’histoire et devient le deuxième plus chaud depuis le début des relevés météorologiques. Plusieurs vagues de canicule se sont enchaînees ces derniers mois.
C’est officiel, l’été 2022 est le deuxième plus chaud de l’histoire française de la météorologie. Le mercure n’a pas cessé de grimper ces derniers mois. Un été « exceptionnel » selon les données de Météo France, rapportées par Franceinfo ce mardi 30 août.
Aucune « journée immobilière fraîche »
« Non seulement les extrêmes chauds auront été fréquents mais il n’y aura pas eu de journées réellement fraîches à l’échelle nationale depuis début juillet », explique Météo France dans un communiqué du 27 août cité par nos confrères. Plusières records de températures ont été battus dans certaines villes. C’est le cas à Nantes avec plus de 42°C localement.
En moyenne, le thermomètre indiquait 22,67°C contre 23,10°C en 2003. Dans son communiqué, Météo France évoque des « séries exceptionnelles » de jours sous plus de 25°C. Notamment à Marseille avec 113 jours ou encore à Strasbourg avec 50 jours.
Surchauffe de la mer, secéresse
Conséquence directe, la mer Méditerranée chauffe également depuis plusieurs semaines. Les températures de l’eau sont en hausse de 4 à 5°C par rapport aux normales. Une eau chaude qui serait en partie responsable des nuits tropicales consécutives, notamment près de Nice où la température n’est pas retombée en dessous de 20°C la nuit pendant plus de 60 jours (pour le moment).
Selon les données de Météo France, les six étés les plus chauds depuis 1900 se sont tous produits au XXIe siècle, en 2003, 2022, 2018, 2019, 2017 et enfin 2015. Pour l’heure, « l’été le plus sec a été celui de 1962 avec moins de 94 mm (-51 % environ par rapport à la normale) » , précise l’administration en juin. Mais l’été 2022 a été cependant très sec avec un manque de précipitations très important accentué par les fortes températures. Une situation qui n’a pas manqué de profiter aux incendies. Depuis juin, les mégafeux se sont multipliés sur le territoire national.
L’été 2022 illustre les prémisses d’un été « moyen au milieu du siècle », si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas fortement réduites, alertent les météorologues.