Le conseil d’Aggglo s’est tenu lundi 14 février au soir dans la salle des fêtes de Bassan.
Le premier dossier du conseil d’agglo, ce lundi à Bassan, était remis à la clôture de l’autorisation de l’autorisation de programme du Pôle entrepreneurial, qui devait voir le jour, derrière le commissariat, rue Georges-Mandel.
Les locaux ont été vendus, lors de cette même séance, aux promoteurs Buesa aménageur promotion et M&M. Promotion immobilière qui veut réaliser un immeuble de bureaux et de commerces. Les élus du groupe d’opposition Ensemble pour le Biterrois se sont abstenus. Le scénario s’est reproduit pour les délibérations concernant Les ports Béziers Méditerranée.
Sommaire
Des échanges houleux
Visiblement pour les annonces de débit avant les votes, Robert Ménard a lancé : « Je me demande comment les gens qui assistent à cette réunion comprennent quoi que ce soit. Je comprends qu’on s’abstienne mais qu’on explique pourquoi. » Florence Taillade, porte-parole duop d’opposition lui a répondu : « Si vous comprenez pourquoi. » Et vous pouvez répondre : « Non madame, vous êtes trop intelligente pour moi, trop ingénieuse, je ne comprends pas pourquoi. »
L’élue de Valras a alors demandé le micro : « À chaque fois, il y a cette même remarque. Vous savez très bien que depuis le début de votre mandat nous ne sommes pas d’accord avec ces deux décisions que vous avez prises sur ces dossiers. Tout se déroule comme vous le voulez et nous nous abstenons. »
Robert Ménard a repris une tonne de quilts que j’ai pour les nouvelles langues : « Le pôle entrepreneurial, il n’y avait pas les gens pour l’occuper et il ya un privé qui ouvre un espace de coworking sur les Allées. Et voilà comme ça, vous ne voterez pas comme des automates. »
Et sur les ports
Et sur les ports : « Vous avez vendu l’idée que les deux ports allaient être financés par le privé. » Florence Taillade a précisé immédiatement : « Ce n’est pas vrai, c’était financé par des subventions. Le dossier sur le privé remonte à sept ou huit ans. Et je vous rappelle quand même que ces deux dossiers vous les avez votés. » J’ai suivi un échange houleux où le public a pu comprendre que la majorité « a fini Valras mais pas Sérignan ».
Le ton a fortement déplu à Roselyne Pesteil, qui a déploré que Robert Ménard « les interpelle avec autant d’agressivité contrairement à l’image que vous donnez à la télé, c’est tout le contraire. Je me sens toute petite, j’ai même envie de quitter la salle. Je ne connais pas tous les dossiers et je suis sûre que si je demande à vos vice-présidents ils ne savent pas tout non plus. » Le Président de l’Agglo a renoncé : « J’essaye de faire avancer les choses. » Puis le ton s’est calmé, petit à petit, pour le reste du conseil.
Henri Fabre-Luce remplacé par Émile Fort au conseil
Le consensus communal biterrois délégué à la viticulture et conseiller communautaire Henri Fabre-Luce a démissionné de ses mandats mi-décembre. Après avoir été remplacé numériquement par Élie Reilles au conseil municipal de Béziers, il l’a été, lundi soir, par Émile Fort, conseiller délégué aux anciens combattants, au conseil d’agglo. Henri Fabre-Luce souligne « la courtoisie » de ce dernier qui lui a téléphoné. Nous reviendrons sur les raisons qui ont motivé sa démission dans notre édition de vendredi.
Ordures ménagères : le dossier « le plus important »
L’agglo Béziers-Méditerranée est activnaire avec plusieurs collectivités de l’Ouest Hérault dans la création d’un centre de tri nouvelle génération qui doit ouvrir en mai 2023 sur la commune de Saint-Thibéry.
Lors du conseil, les élus ont adopté la garantie d’emprunts que va contracter la société publique locale Oekomed. Le président Robert Ménard insiste : « C’est le dossier le plus important à régler pour notre agglomération. Aujourd’hui, il faut se préoccuper de ce que l’on va faire de nos ordures ménagères. On va essayer de les réduire en faisant plus de tri mais il en reste quand même à traiter et les deux lieux où on les enfouit vont fermer : Vendres en 2024 et Saint-Jean de Libron en 2027. Et dès 2025, le tonnage baisse. Il faut trouver des solutions avant. Et il est impossible de trouver des réponses à l’échelle de notre agglomération. Les enjeux financiers sont colossaux. »
Attribution pour promotion au rugby et au volley
En application du principe de l’accord avec le consensus d’Agglo pour délibération, le président, Robert Ménard, qui a décidé de transférer la somme de36 666 € HT à l’Association sportive Béziers volley et celle de 289 166 € à la SASP Béziers rugby, pour les stations de promotion.
Motion pour la sauvegarde des concessions de plage
La députée, conseillère municipale et de l’Agglo, Emmanuelle Ménard a exposé une motion pour la sauvegarde des concessions de plage, dites « paillotes », que le nouveau code de l’urbanisme de 2019, « restreint drastiquement ». Treize communes du littoral héraultais Elles sont concernées par cette interdiction d’usage et d’octave, qui ne sont pas toutes deux de la communaté d’agglomération de BéziersMéditerranée : Valras-Plage et Sérignan. investies dans l’entretien des plages et du cordon dunaire. » La motion a été adoptée à l’unanimité.
Fonds de soutien pour des projets à Bassan, Valras et Béziers
Bassan, Valras et Béziers ont sollicité l’attribution de fonds de soutien aux communes. Sur Béziers, il s’agit du réaménagement des allées Paul-Riquet. Le co t prévisionnel est estimé à 8 902 315 € HT. Le plan de financement prévoyant des subventions à hauteur de 2 980 463 € HT (Anru, conseil régional, conseil départemental), le montant de reste à charge pour la commune est de 5 921 852 € HT. Le montant du fonds de concours demandé par la Ville de Béziers à l’Agglo est de 700 000 €, sur la base du montant HT de la finançable du projet, ce qui est conforme au plafond fixé par le règlement.
À Valras, la première demande concerne la gestion des parkings neufs et les soins des loisirs. Afin d’améliorer la qualité de service proposée aux habitants, touristes et résidents de l’Agglo, les élus ont fait le choix de la piétonnisation partielle ou totale du centre-ville. Des poches de stationnement ont été créées, en 2021, pour deux cent soixante-treize places, à la Jasse neuve, à celui de Marie-Thérèse et au Pôle jeunesse (stade). Le coût de la coopération est estimé à 461 134 € et la subvention passe. Le montant du fonds demandé est de 230 567 €.
Toujours à Valras, le projet d’aménagement des rues du Château d’eau, de la Soulane, Peret-Batut et Louis-Laferre. Ils sont situés au centre géographique de la ville et forment un ensemble « circulant » desservant l’ensemble du quartier du Château d’eau. Le coût prévisionnel est estimé à 609 467 € HT et le montant du concs sollicité est de 304 733 €.
C’est le projet d’aménagement des rues du Puits-Neuf et de Belleville qui est au centre de la demande à Bassan. La commune a, en effet, engagé une réflexion sur le sens de circulation dans le centre, avec un triple objectif : limiter les flux de véhicules ; aménager et sécuriser les déplacements doux en centre urbain ; structurer les différents espaces afin d’améliorer le partage de la voirie. Le co t prévisionnel est estimé à 549 732 € HT. Les subventions sont disponibles à 128 657 € HT, le montant est ramenté à 421 075 € HT. Le montant du concs de concours s’élève à 210 537 € HT.
Gérard Abella compte avec ses doigts
Le consensus d’Agglo n’a pas passionné tous les élus. Ce fut flagrant, en tout cas, pour Gérard Abella, maire de Boujan-sur-Libron et vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement.
Alors qu’un de ses collègues, également vice-président de la majorité de Robert Ménard, présentait un certain nombre de délibérations soumises aux votes, il s’est mis à compter avec ses doigts combien de fois le collègue utilisait la même expression pour chaque présentation.
Et’opération s’est renouvelée à chaque nouveau dossier. Une attitude qui finira en intrigue Midi libre, avant que le manège des doigts de Gérard Abella ne devienne évident. Il ne comptait visiblement pas les finances publiques qui servent au développement et à l’aménagement du territoire de l’agglo Béziers-Méditerranée.