La collectivité a signé, mercredi, une convention qui vise à optimiser l’assainissement et la mise aux normes des réseaux.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Agglo n’a pas manqué de transparence, ce mercredi, avant de signer la convention qui la lie à l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et au conseil départemental , dans le but de garantir une gestion durable des services d’eau potable et d’assainissement. Christophe Rivenq, son président, a dévoilé des images de réservoirs d’eau complètement hors d’âge. Sur les clichés, des fuites, des tuyaux totalement rongés par la rouille, des rafistolages d’un autre temps… On se serait cru au Moyen Âge. Même constat pour certaines stations d’épuration.
Améliorer le rendement du réseau, établi à 66 %
C’est dire s’il faut agir. Le vieillissement des installations d’eau potable et d’assainissement est un véritable défi pour le territoire dans lequel Alès Agglo s’est plongé depuis qu’il a acquis son expertise en 2020. On parle de 2000 km de réseaux d’eau potable, 73 stations d’épuration, ou encore 240 réservoirs et reprises. Le programme d’investissement communautaire « Alès Aggl’Eau 2030 » a été voté en ce sens. Un vaste chantier : plus de 20 M€ de travaux par an, soit 200 M€ sur dix ans. « Le but de ces investissements est de disposer d’une gestion maîtrisée des infrastructures pour les maintenir en état et les améliorer. Les objectifs sont de mettre le système en conformité et d’améliorer les rendements, en rénovant les réservoirs et les stations », pose Christophe Rivenq. La marge de progression est en effet immense pour l’Agglo, qui affiche un taux de rendement d’environ 66 %. Seul élément. « On peut faire mieux », admet facilement le président.
C’est jamais agréable d’augmenter le prix de l’eau. Mais il faut garantir la qualité
Ce vaste programme de rénovation va avoir un impact sur les tarifs : +7% par an sur la facture. « Malheureusement, ces travaux sont à supporter par les utilisateurs, prévient Christophe Rivenq. Ce qui revient à dire qu’au bout de dix ans, le prix de l’eau aura doublé pour l’usager. Nous y sommes contraintes. C’est jamais agréable d’augmenter le prix de l’eau. Mais c’est nécessaire pour en garantir la qualité. » Un président qui s’est quand même réuni en avant deux points. Premièrement, le fait d’être en régie, « ce qui signifie qu’on est au juste prix. On n’en tire aucun befêt. » Secundo, le fait qu' »ici, l’eau n’est pas très chère ». Aux habitants du bassin de se faire leur avis.
25 opérations définies dans 13 communes, soit 5000 habitants concernés
Entouré de Laurent Roy, directeur général de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, compétent sur le territoire cévenol, et d’Olivier Gaillard, vice-président départemental à l’aménagement du territoire, le patron de l’Agglo a donc ont signé un contrat qui bénéficiera à 13 communes situées en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR). Au total, 25 opérations ont été définies. On peut citer les travaux sur les réseaux d’eau potable à Sénéchas, Génolhac, Brouzet, Chamborigaud, La Vernarède et Le Chambon (3,7 M€). Les travaux de réhabilitation des ouvrages et la mise aux normes d’équipements sur ces mêmes communes (3 M€). Ou encore l’optimisation du fonctionnement des systèmes d’assainissement, toujours à Génolhac et La Vernarède, et aussi à Portes, Bonnevaux, Servas et Seynes (1,6 M€).
Au global, l’enveloppe des travaux à réalise s’élève à 9,8 M€, grâce au financement de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (6,8 M€), le conseil départemental (1 M€) et Alès Agglo (2 M€). Près de 5 000 utilisateurs bénéficieront de ces financements.